Un concept qui germe en France


Édition du 30 Août 2014

Un concept qui germe en France


Édition du 30 Août 2014

Par Olivier Schmouker

En France, le collectif Roosevelt milite pour ce qu'il appelle «le partage du temps de travail entre les suractifs et les précaires». Ce mouvement citoyen, fondé en 2012 par les philosophes Stéphane Hessel et Edgar Morin, entre autres, s'appuie sur les travaux de l'économiste Pierre Larrouturou pour justifier la nécessité d'une telle mesure à l'échelle du pays.

«Nous proposons de travailler moins sans changement de salaire, sans que cela coûte quoi que ce soit à l'entreprise ou à l'État, grâce à une baisse des charges (conditionnée à la création d'emplois). Ce que l'entreprise payait comme charges pour l'assurance-chômage irait aux salariés et aux nouveaux embauchés. Comme le chômage baisserait, plus besoin de cotiser autant !» est-il indiqué dans le manifeste du collectif Roosevelt.

Utopique ? «C'est déjà une réalité dans 400 entreprises françaises - comme Mamie Nova (agroalimentaire), Fleury Michon (agroalimentaire) et Macif (assurance) -, où chacun ne travaille que quatre jours par semaine, pour un total de 32 heures», est-il illustré. Ces entreprises-là fonctionnent ainsi depuis la fin des années 1990, lors de l'entrée en vigueur de la loi Robien sur l'aménagement du temps de travail, dont l'un des concepteurs avait été M. Larrouturou. Et elles ont fortement recruté, à l'image de Mamie Nova, qui a vu ses effectifs à temps plein passer d'un seul coup de 800 à 920.

«Passer aux 32 heures sur quatre jours permettrait de créer en France au minimum 1,6 million d'emplois, d'après une étude. Ce qui est énorme», dit le manifeste. La France compte cinq millions de chômeurs.

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