Travailler moins rend-il vraiment plus heureux?


Édition du 30 Août 2014

Travailler moins rend-il vraiment plus heureux?


Édition du 30 Août 2014

Par Olivier Schmouker

Si nous avions des fins de semaine de trois ou quatre jours, nous saurions tous quoi faire de nos journées : nous ferions ce que nous aimons par-dessus tout, et nous serions automatiquement plus heureux dans la vie. C'est une évidence, n'est-ce pas ? Quoique...

En 2004, la Corée du Sud a pris conscience que ses citoyens travaillaient trop, au point de perdre en productivité et de voir les arrêts maladie se multiplier. Le gouvernement a donc décidé de faire passer la semaine de travail de six à cinq jours : du jour au lendemain, le samedi est devenu une journée de congé.

Dix ans plus tard, Robert Rudolf, professeur d'économie à l'université de Corée du Sud à Séoul, a voulu savoir si cette mesure avait rendu les Coréens plus heureux. Et - ô surprise ! - son étude publiée dans le Journal of Happiness Studies montre... qu'il n'en est rien. Les gens ne sont pas plus heureux qu'auparavant, tant au travail que dans leur vie privée.

Comment expliquer un tel mystère ? D'après M. Rudolf, le noeud du problème, ce sont les employeurs. Car ceux-ci n'ont pas joué le jeu : ils ont noté que la semaine de travail passait de 44 à 40 heures et exigé que les employés fassent des journées plus longues, tout en étant aussi productifs qu'auparavant. Autrement dit, chacun a dû redoubler d'ardeur pour compenser la journée en moins. Et les employés n'en ont retiré aucune satisfaction, ça va de soi.

La conclusion est simple : passer moins d'heures au bureau ne rend pas plus heureux s'il faut travailler plus fort. Car travailler moins ne sert à rien si on ne le fait pas mieux.

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