Les journées «débalancées»


Édition du 09 Décembre 2020

Les journées «débalancées»


Édition du 09 Décembre 2020

Par Olivier Schmouker

MAUDITE JOB! Vos interrogations. Les solutions d’Olivier ­Schmouker.

Q. – « ­Au début, j’étais bien contente de ne pas avoir à passer du temps dans ma voiture pour aller au bureau et revenir chez moi. Mes débuts et mes fins de journée me paraissaient subitement plus agréables à vivre. Et puis, cette routine a fini par me manquer : je n’étais plus au volant, en train d’écouter la radio et de planifier tranquillement ma journée de travail. Mes journées me semblent maintenant “débalancées”, j’en souffre vraiment… » – ­Andréanne

R. – ­Chère ­Andréanne, l’­aller-retour que nombre d’entre nous faisaient quotidiennement entre notre domicile et le bureau était un rituel qui favorisait la transition entre notre vie personnelle et notre vie professionnelle. Cela nous permettait de conditionner en douceur notre corps et notre esprit à ces changements d’univers. Et là, brutalement, il nous a fallu mettre fin à ce rituel si précieux.

Résultat ? ­Votre souffrance n’est pas illusoire. Une récente étude pilotée par ­Evan ­DeFilippis, doctorant en économie et en psychologie à la ­Harvard ­Business ­School, montre que les nouveaux télétravailleurs effectuent chaque jour en moyenne 48 minutes de travail de plus que lorsqu’ils étaient au bureau, et que le nombre de réunions a bondi de 13 %, ce qui signifie que chacun de nous travaille plus fort que jamais, sans plus avoir la soupape de pression qui permet de passer sans heurt d’un univers à l’autre. Ne plus avoir ce rituel de navette accroît la pression ressentie au travail, et donc le stress.

La solution est aussi simple qu’amusante : effectuer matin et soir un « faux trajet ». Idéalement, en vélo ou à pied (sans polluer, donc). Une étude menée par ­Adam ­Martin, professeur d’économie de la santé à l’Université d’East ­Anglia, à ­Norwich, en ­Grande-Bretagne, a mis au jour le fait qu’adopter une telle routine quotidienne améliorait significativement « le ­bien-être général de la personne, en particulier sa capacité à se concentrer et celle à faire face à des situations stressantes ».

Bref, ­inventez-vous un trajet prenant le même temps que celui que vous passiez en voiture et prenez l’habitude de le parcourir à votre rythme, matin et soir ; pourquoi pas en écoutant la radio pendant que vous marchez ? ­Vous verrez jaillir en vous une toute nouvelle énergie au travail !

 

Mon œil !

Q. – « ­Je passe mes journées devant l’écran de l’ordinateur. Et quand j’arrête, c’est pour utiliser mon cellulaire. Depuis peu, il m’arrive d’avoir mal aux yeux. Dois-je m’inquiéter ? » – ­Pierre-Olivier

R. – ­Cher ­Pierre-Olivier, je ne suis pas médecin, mais si jamais vous pensez avoir de sérieux problèmes aux yeux, oui, il vous faut consulter sans tarder. Cela étant, nos écrans numériques fatiguent nos yeux et il existe des moyens simples et efficaces d’atténuer ce phénomène. L’un de mes préférés est la méthode du ­20-20-20 :

- ­Prenez 20 secondes…

- ­Toutes les 20 minutes…

- ­Pour regarder quelque chose à 20 pieds (6 m) de vous.

Des études scientifiques montrent que ça fait du bien non seulement aux yeux, mais aussi au cerveau. C’est que notre capacité de concentration maximale est d’environ 20 minutes – ce n’est pas un hasard si les ­TED ­Talks durent 18 minutes, jamais une minute de plus –, si bien qu’il nous faut absolument « respirer mentalement » trois fois par heure, à intervalles réguliers. Sans quoi, tout devient flou à nos yeux comme à notre cerveau ; nous décrochons, nous ne sommes plus à 100 % dans notre travail, et c’est là que la bourde peut survenir à tout moment.

Par conséquent, prenez soin de vos yeux. De votre cerveau aussi, par la même occasion. Votre quotidien au travail ne s’en portera que mieux.

En passant, saint ­Matthieu disait : « ­La lampe du corps, c’est l’œil. »

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