Un méga-contrat d'Alstom aura des répercussions à Montréal

Publié le 02/04/2012 à 10:58, mis à jour le 02/04/2012 à 11:14

Un méga-contrat d'Alstom aura des répercussions à Montréal

Publié le 02/04/2012 à 10:58, mis à jour le 02/04/2012 à 11:14

Par AFP

Le groupe industriel Alstom a remporté en France un juteux contrat auprès de la SNCF, ce qui devrait avoir des répercussions jusqu'à Montréal, au Québec. La SNCF et Alstom avaient signé le 27 juin 2007 un contrat prévoyant une tranche ferme de 55 rames Euroduplex, qui est actuellement en cours d'exécution jusqu'à la mi-2015. Les premières rames sont d’ailleurs en exploitation commerciale sur la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône entrée en service le 11 décembre dernier

Ce contrat comportait également une option pour la livraison de 40 rames supplémentaires, qui vient d'être exercée par la SNCF. L'exploitant historique du réseau ferroviaire français a signé la commande vendredi, in extremis pour permettre à Alstom de la comptabiliser dans ses comptes annuels 2011/12, clos le 30 mars.

Ces rames de trains à très grande vitesse à deux niveaux seront livrées à partir de 2015. Elles seront construites sur les différents sites français d'Alstom Transport ainsi que ses sites de Charleroi (Belgique) et Montréal (Canada).

Alstom a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires et des commandes en repli de respectivement 7% et 11%. Il avait néanmoins prévu un "fort niveau de commandes" et un chiffre d'affaires "en net progrès" au 4e trimestre.

"Compte-tenu du dédit possible sur 10 rames, Alstom a enregistré sur le dernier trimestre de l'exercice 2011/12 une commande correspondant à 30 rames, pour une valeur d'environ 900 millions d'euros", a indiqué le groupe industriel, dans un communiqué.

"Au total, 1 500 personnes travaillent chaque jour au service de la grande vitesse dans ces sites", a relevé Alstom, dont les principaux fournisseurs français Faiveley Transport, Logitrade, COMECA, CEIT, TFCM et Association Bretagne Atelier vont également bénéficier de ce contrat.

Ces rames Euroduplex intègrent des équipements de signalisation compatibles avec tous ces réseaux européens et sont dotés d'équipements de traction adaptés aux différentes tensions électriques utilisées en Europe, a relevé Alstom.

Dans le sillage de la signature de ce juteux contrat, le groupe a décidé de faire un geste d'apaisement à l'égard d'Eurostar, filiale à 55% de la SNCF.

Le PDG d'Alstom Patrick Kron a décidé de "mettre fin à la procédure engagée pour contester devant la Haute cour de Londres, au Royaume-Uni, l'appel d'offres lancé en 2009 par Eurostar dans le but de renouveler sa flotte".

Eurostar avait annoncé fin 2010 l'achat de dix trains à grande vitesse au groupe allemand Siemens pour 600 millions d'euros, alors qu'Alstom était auparavant l'unique fournisseur en trains à grande vitesse du groupe SNCF.

Le groupe industriel français avait contesté la procédure d'appel d'offres devant la justice britannique, le siège d'Eurostar se trouvant au Royaume-Uni. Il avait subi un revers en juillet dernier quand la Haute Cour avait jugé irrecevables les arguments d'Alstom.

L'attribution de cette commande à Siemens avait également déclenché la colère du gouvernement français, qui s'était publiquement offusqué du choix d'Eurostar pour le constructeur allemand dont les trains n'étaient pas encore homologués pour circuler dans le Tunnel sous la Manche.

Cette querelle franco-allemande se déroulait alors que la compagnie publique allemande Deutsche Bahn venait d'annoncer qu'elle souhaitait concurrencer Eurostar en faisant circuler ses propres trains (fabriqués aussi par Siemens) dans le Tunnel.

La compagnie allemande, qui veut établir des liaisons régulières avec Londres en 2013, a déposé en juillet 2011 une demande d'homologation auprès de la Commission intergouvernementale (CIG), organisme chargé de la sécurité de l'infrastructure.

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