
Un TGV en France. Photo : Bloomberg
Le ministre des Transports Sam Hamad croit "plus que jamais" au projet d'un TGV Québec-Windsor.
M. Hamad a mis un terme vendredi à une visite de quatre jours en France, au cours de laquelle il a vécu un "cours intensif" sur le sujet, un véritable "crash course", résume-t-il.
"On y croit. Avec cette visite-là, j'y crois encore d'avantage", a déclaré le ministre.
Au gré de cette mission, Sam Hamad dit avoir parcouru "de A à Z tout ce qui touche les chemins de fer" en France. De la gare à la destination, du constructeur comme Alstom et Bombardier aux opérateurs en passant par les gestionnaires et bien sûr par la SNCF, la Société nationale des chemins de fer, le ministre a "fait le cycle complet".
"J'ai pu voir l'impact économique du TGV sur les villes", précise-t-il, en soulignant que les régions françaises "sont prêtes à payer" des milliards pour être desservies à leur tour par le Train à grande vitesse.
M. Hamad laisse entendre qu'il a été mal compris lorsqu'il a dit à Radio-Canada plus tôt cette semaine qu'un TGV entre Québec et Montréal "ne serait pas rentable". Selon lui, on ne doit pas appréhender les choses ainsi, mais songer plutôt à "l'impact économique à long terme, qui sera majeur".
"Il ne faut pas penser juste Québec-Montréal. Il faut voir la rentabilité globale à long terme de Québec-Windsor, regarder la rentabilité sociale. C'est une vision d'avenir du premier ministre (Jean) Charest, pas une volonté aveugle. C'est un projet de société", a-t-il répété.
À Paris, Sam Hamad s'est aussi entretenu avec le secrétaire d'État chargé des Transports, Thierry Mariani, et le ministre de la Ville, Maurice Leroy. En entrevue, le ministre Hamad a ouvert la porte à une coopération franco-québécoise accrue autour de ce projet, auxquels les Français sont "très intéressés".