Port de Québec: la gouvernance comme moteur de croissance


Édition du 16 Mai 2015

Port de Québec: la gouvernance comme moteur de croissance


Édition du 16 Mai 2015

« Est-ce qu'on nous l'a poussé dans la gorge ? Non. On pense simplement qu'il faut le faire. Cela dit, la pression citoyenne nous oblige à trouver des réponses aux besoins », souligne le pdg du Port, Mario Girard.

Dès son arrivée en poste, M. Girard avait évoqué l'importance des liens avec la communauté et la protection de l'environnement. Le déploiement des actions a dû être accéléré après les épisodes de poussière rouge sur Limoilou en 2012. Il a fallu mettre en place des murs d'eau et d'autres mesures de mitigation pour diminuer la pollution de l'air. L'été prochain, les citoyens pourront suivre quotidiennement le degré de qualité de l'air dans les quartiers résidentiels voisins du Port.

Un modèle exporté

La grande vision de développement de l'administration portuaire fera par ailleurs l'objet de consultations publiques, dans un souci de transparence et par volonté de bonification grâce à l'apport des citoyens.

Le modèle de gouvernance mis en place au Port de Québec est aujourd'hui exporté dans d'autres organisations auxquelles siègent ses administrateurs. Le souhait d'Éric Dupont est qu'une majorité d'administrateurs dans les sphères publiques, parapubliques et privées du Québec soient instruits des principes de bonne gouvernance. Mais ceux qui nomment les administrateurs, souvent des élus des différents ordres de gouvernement, devraient aussi y être sensibilisés, dit-il.

Au Port, son équipe a établi une grille des compétences des administrateurs. Par exemple, il faut de l'expertise en marketing, en comptabilité, en droit, en commerce international, etc. Mais si un gouvernement décide de faire fi de la recommandation de nommer un juriste et qu'il envoie plutôt un troisième comptable au CA, l'organisation en souffre.

« On ne peut plus fonctionner comme il y a 50 ans et nommer ses amis, affirme Éric Dupont. Les nominations partisanes, il n'en faut plus ! »

L'homme d'affaires va encore plus loin : les membres de CA d'organisations publiques devraient être rétribués, car le bénévolat ne favorise ni l'obligation de rendre compte ni l'application de règles strictes dans le choix des administrateurs, alors que de l'argent public est dépensé.

« Il y a un coût à la gouvernance, mais elle procure un rendement de l'investissement », assure Mario Girard, pour qui le lien de confiance entre le pdg et le CA crée une synergie capable de dynamiser le développement.

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