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Malgré le recul des marchés boursiers, la Caisse de dépôt et placement du Québec a réussi à obtenir un rendement positif de 2,33 pour cent au premier semestre, qui a pris fin le 30 juin.

 Au cours de la période correspondante de l'an dernier, l'institution avait affiché un rendement nul (zéro pour cent).

La Caisse a mieux performé que ses pairs. Selon un sondage mené par la firme RBC Dexia, les caisses de retraite canadiennes ont enregistré un rendement négatif moyen de 1,4 pour cent au cours des six premiers mois de 2010.

Mais selon la Caisse, il faut plutôt comparer son rendement à celui d'un autre indice, plus diversifié, qui a perdu 0,74 pour cent de sa valeur au cours du semestre. L'écart entre la performance de la Caisse et cet indice est donc de 3,07 points de pourcentage, de sorte que l'institution dit avoir créé une valeur ajoutée de 4,1 milliards $ grâce à la gestion active de ses actifs.

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"Les marchés ont été difficiles et volatils pendant le premier semestre, avec les indicateurs boursiers mondiaux en forte baisse et beaucoup d'inquiétude concernant les perspectives économiques en Europe et aux États-Unis", a commenté jeudi le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia.

"Malgré cela, la Caisse a bien su naviguer dans cet environnement défavorable", a-t-il ajouté.

L'institution a notamment profité des rendements de 14,7 et 10,1 pour cent réalisés respectivement par ses portefeuilles de placements privés (non cotés en Bourse) et d'infrastructures, sans compter que ses titres de revenu fixe lui ont rapporté six pour cent en moyenne.

 De plus, dans la foulée de la crise des finances publiques en Europe, la Caisse a diminué son exposition aux marchés boursiers. Son portefeuille d'actions s'est donc déprécié d'à peine 1,7 pour cent alors que l'indice correspondant a reculé de 5,37 pour cent au cours du semestre.

La Caisse a commencé l'an dernier à divulguer ses résultats de mi-année, en réponse aux critiques sur son manque de transparence et dans la foulée de la perte monumentale de 40 milliards $ essuyée en 2008.

Il y a un an, le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, a annoncé une série de changements afin d'améliorer la performance de l'institution. La Caisse s'est notamment retirée graduellement des prêts risqués dans le secteur immobilier aux États-Unis.

Au premier semestre de 2010, le portefeuille immobilier de la Caisse a affiché un rendement "légèrement positif", grâce principalement à l'amélioration des conditions au Canada et au Royaume-Uni.

La Caisse a par ailleurs indiqué jeudi avoir réduit d'environ 45 pour cent le risque attribuable à ses avoirs en papier commercial en effectuant des opérations de couverture qui diminuent l'effet des mouvements des marchés. L'institution a également abaissé son taux d'endettement global. 

Les investissements massifs de la Caisse dans le papier commercial avaient contribué de façon importante au rendement catastrophique de 2008.