Pas morte, la filière québécoise du lithium


Édition du 18 Octobre 2014

Pas morte, la filière québécoise du lithium


Édition du 18 Octobre 2014

Par Suzanne Dansereau

«Ce ne sont pas les utilisateurs qui manquent, et on parle à des gens aux États-Unis, au Japon, en Corée, partout sauf en Chine. » – Guy Bourassa, président de Nemaska Lithium

Bonnes nouvelles

Chez Nemaska Lithium, on s'apprête à annoncer de bonnes nouvelles au cours des prochains jours : la conclusion d'une entente sur les répercussions et les avantages (ERA) avec la nation crie. Cette entente accorde au projet une grande acceptabilité sociale qui maximise ses chances d'obtenir sa certification d'autorisation environnementale, à la suite des audiences du Comité d'examen (COMEX) qui devraient se tenir cet hiver.

La minière a publié en juin une étude de faisabilité qui confirme la viabilité économique du projet et sa faisabilité technique. L'avantage de ce projet est qu'on a trouvé une façon de produire de l'hydroxyde de lithium pour deux fois moins cher. Le procédé est en instance de brevet dans 48 pays. On s'achemine donc vers le démarrage d'une mine en 2017.

Selon Guy Bourassa, ce qui rend difficile le financement et pénalise le prix de l'action, ce sont les délais d'obtention des permis nécessaires et l'incertitude qui a régné au Québec au cours des deux dernières années, à la suite de l'élection du Parti québécois et de la fin du projet d'uranium de Strateco. «Les investisseurs nous disent maintenant : revenez nous voir quand vous aurez vos permis.»

Nemaska est en pourparlers avec plusieurs utilisateurs. «Ce ne sont pas les utilisateurs qui manquent, et on parle à des gens aux États-Unis, au Japon, en Corée, partout sauf en Chine», précise M. Bourassa. La Chine s'approvisionne en Australie.

Chez Éléments Critiques, le projet est moins avancé. À la suite d'une étude économique préliminaire, on est passé directement à l'étude de faisabilité que l'on prévoit terminer à l'été 2015. Il reste aussi les études environnementales, un volet délicat compte tenu des impacts sur des lacs et rivières.

Le projet Rose ne contient pas seulement du lithium, mais aussi du tantale, ce qui lui apporte une source de revenus avant même de produire du carbonate de lithium.

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