L'industrie minière québécoise veut retrouver ses lettres de noblesse

Publié le 28/09/2011 à 18:01

L'industrie minière québécoise veut retrouver ses lettres de noblesse

Publié le 28/09/2011 à 18:01

Par La Presse Canadienne

Les Québécois doivent retrouver la fierté d'exploiter leurs richesses minérales, martèle le président de Mines Virginia (TSX:VGQ), André Gaumond.

"Ce sont des ressources dont on devrait être fiers au même titre que notre hydroélectricité", a déclaré mercredi le volubile dirigeant après avoir pris la parole à la tribune de l'Association des MBA du Québec.

Dans son discours, il visait un objectif bien précis: tenter de redorer l'image du secteur minier, mise à mal depuis des années.

M. Gaumond a reconnu que l'industrie continuait de traîner des boulets comme les sites contaminés abandonnés par des compagnies irresponsables et les gestes répréhensibles posés par des entreprises, souvent étrangères, qu'il a qualifiées de "pommes pourries".

Plus récemment, la controverse entourant le gaz de schiste a nui à l'industrie minière dans son ensemble, a-t-il déploré. Or, les activités minières sont pour l'instant beaucoup plus réglementées que l'exploration gazière et pétrolière, d'après lui.

"L'industrie minière sait fort bien que, de tous les permis qu'un projet minier doit obtenir, le plus important d'entre eux est l'acceptation sociale, a-t-il fait remarquer. Sans elle, il n'y aura jamais de développement. Et l'aspect particulier de l'acceptation sociale, c'est que vous ne pouvez simplement pas l'acheter, vous devez la gagner."

André Gaumond a en outre présenté comme des "mythes" les perceptions selon lesquelles l'industrie minière est dangereuse pour ses travailleurs et qu'elle ne partage pas suffisamment ses profits avec les gouvernements.

À ce dernier égard, il a évoqué la récente augmentation des droits miniers décrétée par Québec dans la foulée d'un rapport accablant du vérificateur général. Des groupes comme la Coalition meilleure mine jugent toutefois insuffisante cette hausse.

Projet de certification

Afin de redonner confiance à la population, l'industrie songe à adopter un processus de certification des entreprises d'exploration minière. Celles qui accepteraient de s'y conformer devraient s'engager à améliorer la qualité de l'information qu'elles rendent publiques sur leurs activités.

Cette certification viendrait donner plus de force aux principes sociaux et environnementaux contenus dans le programme e3 Plus, mis de l'avant par l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs.

Mines Virginia se présente comme le plus important prospecteur québécois. Au cours des 12 dernières années, l'entreprise de Québec a découvert six gisements importants, dont un de classe mondiale, le projet aurifère Éléonore, à la baie James, que le géant Goldcorp (TSX:G) est en train de développer au coût de 1,4 milliard $.

La production de l'industrie minérale québécoise a dépassé les 6,8 milliards $ l'an dernier et devrait atteindre 8,2 milliards $ en 2011.

Cette activité a des retombées positives pour d'autres secteurs. Par exemple, les exportations des équipementiers miniers québécois connaissent une croissance annuelle moyenne de 14 pour cent depuis 2000.

L'action de Virginia a perdu 1,2 pour cent mercredi pour clôturer à 8,30 $, à la Bourse de Toronto. Sa valeur boursière s'élève à 259 millions $.

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