Analyse : Boralex est injustement boudé

Publié le 10/10/2008 à 00:00

Analyse : Boralex est injustement boudé

Publié le 10/10/2008 à 00:00

Hugues Bourgeois, de la Financière Banque Nationale, et Ben Isaacson, de Scotia Capitaux, ont récemment réitéré leur fort optimisme à l'égard du producteur montréalais d'énergie renouvelable.

Les deux analystes croient que l'action progressera de plus de 50 % d'ici un an pour ainsi franchir son sommet des 52 dernières semaines (18 $) atteint en mai.

L'analyste de Scotia appuie son optimisme sur plusieurs facteurs. "Le repli du tiers du cours depuis quatre mois est injustifiable. Il est surtout attribuable au pessimisme des investisseurs plutôt qu'à une détérioration des éléments fondamentaux de l'entreprise", écrit M. Isaacson.

Il cite 10 raisons de prêter une attention particulière à Boralex, dont la diversification des activités, la compétence des dirigeants et la solidité du bilan.

De plus, M. Isaacson affirme que le plus important actionnaire, Cascades (Tor., CAS, 6,73 $), ne cédera pas sa participation de 34 % au cours des 12 à 24 prochains mois.

Un grand potentiel

Boralex exploite 21 complexes d'énergie hydroélectrique, éolienne et thermique affichant une puissance installée de 351 mégawatts (MW) au Québec, dans le Nord-Est des États-Unis et en France.

Elle a aussi en poche des contrats d'approvisionnement futurs représentant 240 MW pour lesquels elle devra construire d'autres installations de production.

La société de 300 employés détient une participation de 23 % dans le Fonds de revenu Boralex énergie (voir texte à la page suivante), une fiducie exploitant 10 centrales d'une capacité installée de 190 MW au Québec et aux États-Unis.

Par ailleurs, Boralex aura l'occasion de participer à de nombreux appels d'offres de fourniture d'énergie au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique d'ici la fin de 2009. Ainsi, elle participera cet automne à l'appel d'offres de la Ontario Power Authority visant la fourniture de 500 MW d'énergie renouvelable. Les contrats seront attribués en décembre. "Boralex a de bonnes chances de décrocher une partie de l'appel d'offres. Son bilan et son expertise, qui comptent pour 35 % de l'évaluation des soumissions, constituent certains de ses points forts", dit M. Bourgeois.

M. Isaacson de Scotia Capitaux prévoit pour sa part que Boralex tentera une percée dans l'énergie solaire en Europe au cours des deux prochaines années, probablement en France ou en Espagne.

Plusieurs facteurs accroîtront sa rentabilité

La société dégagera un bénéfice net en hausse l'an prochain, selon Scotia et la Financière Banque Nationale.

En 2009, le bénéfice par action devrait s'établir entre 0,67 et 0,73 $. Le consensus est de 0,60 $ pour l'exercice 2008 se terminant le 31 décembre prochain. Le bénéfice par action a atteint 0,58 $ en 2007.

Outre la croissance du chiffre d'affaires, plusieurs facteurs contribueront à accroître la rentabilité de l'entreprise au cours des prochains mois.

Entre autres, la diminution des coûts de carburant lui sera salutaire : les dépenses de transport représentent la moitié des frais liés à l'utilisation des résidus de bois alimentant les centrales thermiques. z

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