Rogers est en avance dans les réductions de coûts post-fusion avec Shaw

Publié le 09/11/2023 à 17:37

Rogers est en avance dans les réductions de coûts post-fusion avec Shaw

Publié le 09/11/2023 à 17:37

Par La Presse Canadienne

Rogers, qui a conclu son rachat de Shaw au début avril, après avoir reçu l’approbation réglementaire finale d’Ottawa, a cherché à réduire les coûts en double à mesure que les sociétés s’intégraient les unes aux autres. (Photo: La Presse Canadienne)

Le grand patron de Rogers Communications a indiqué jeudi que la société était bien en avance sur son plan de réduction des coûts, environ six mois après sa fusion de 26 milliards de dollars (G$) avec Shaw.

Rogers, qui a conclu son rachat de Shaw au début avril, après avoir reçu l’approbation réglementaire finale d’Ottawa, a cherché à réduire les coûts en double à mesure que les sociétés s’intégraient les unes aux autres.

«De manière impressionnante, après six mois, nous sommes en avance de six mois sur nos cibles de synergie et nos plans de désendettement», a affirmé le président et chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des résultats du troisième trimestre de l’entreprise.

«Nous avons consolidé notre empreinte de vente au détail, rebaptisé nos magasins de détail d’entreprise et commencé à vendre des services sans fil et résidentiels dans nos canaux de vente au détail. Qui plus est, nous avons largement intégré les deux équipes et nous menons nos activités avec un objectif et un plan clairs.»

Le directeur financier, Glenn Brandt, a annoncé que la société avait réalisé des économies de coûts «importantes» d’environ 140 millions de dollars (M$) au cours du troisième trimestre, alors que Rogers avait presque achevé son processus de regroupement des départements et des employés de Shaw au sein de ses propres structures.

Cela s’ajoute aux économies de 48 millions $ réalisées au deuxième trimestre, ce qui porte le total cumulatif de l’année à 188 M$ avant les trois derniers mois de 2023.

Rogers espérait réaliser des économies de 200 M$ grâce à la fusion d’ici la fin de l’année.

«Nous prévoyons désormais que plus de 360 M$ de synergies seront réalisées au cours de l’année civile 2023, ce qui est 80% plus important que ce que nous avions d’abord prévu», a souligné M. Brandt.

«Nous constatons de fortes synergies de revenus avec notre croissance du câble et du sans−fil dans l’ouest.»

L’entreprise a commencé à proposer des forfaits de départ volontaire à certains employés en juillet, dans le cadre de son intégration avec Shaw. Elle a expliqué à l’époque, dans une note interne, que les employés admissibles au programme de départs volontaires comprenaient «la plupart des employés de l’entreprise et des secteurs d’activité» jusqu’au niveau des directeurs principaux de l’entreprise.

Rogers a également confirmé ce mois−là qu’un «petit pourcentage» d’employés avaient quitté l’entreprise involontairement depuis la fusion avec Shaw, mais n’a pas précisé combien d’entre eux étaient touchés par le programme de départ volontaire ou par d’autres coupes.

M. Brandt a rappelé que Rogers visait toujours des économies annuelles totales d’environ 1 G$ grâce à la fusion avec Shaw.

Son objectif sera désormais de trouver des gains d’efficacité par l’entremise de la négociation de contrats avec les fournisseurs et par la réduction des coûts de contenu multimédia.

Le mois dernier, Rogers a annoncé la fermeture de sa station de radio CityNews Ottawa et la mise à pied de près de 10 employés dans la salle de rédaction, évoquant la diminution des auditoires et les défis réglementaires.

Revenus en hausse au 3e trimestre 

Rogers Communications a affiché jeudi une perte nette du troisième trimestre, notamment en raison d’une charge liée à un de ses investissements dans une coentreprise. Le groupe de télécommunications a précisé avoir perdu 99 millions $, soit 20 cents par action, pour le trimestre clos le 30 septembre, ce qui se comparait à un profit de 371 millions $, ou 71 cents par action, lors de la même période un an plus tôt.

Les résultats du plus récent trimestre comprenaient une perte de 422 M$ liée à l’obligation de Rogers d’acheter, à la juste valeur, sa participation ne donnant pas le contrôle dans l’une de ses coentreprises.

Sur une base ajustée, Rogers a indiqué avoir gagné 1,27 $ par action au troisième trimestre, comparativement à un profit de 84 cents par action lors de la même période l’an dernier.

Les revenus trimestriels ont totalisé 5,09 G$, un chiffre d’affaires en hausse par rapport à celui de 3,74 G$ du troisième trimestre précédent.

Rogers a indiqué que son nombre d’abonnés sans fil avait enregistré un gain net de 261 000 au plus récent trimestre — le meilleur résultat de son histoire à ce chapitre —, incluant 225 000 ajouts nets d’abonnés aux services mobiles postpayés, soit une hausse de 61% par rapport à l’ajout de 164 000 abonnés pour la même période l’an dernier.

L’analyste Drew McReynolds, de RBC Marchés des Capitaux, a estimé que Rogers avait produit des résultats «solides» qui ont dépassé les prévisions des analystes, «principalement grâce au sans−fil».

«Compte tenu de bons résultats, d’une accélération du calendrier des synergies réalisées et de la réitération des prévisions pour 2023, nous considérons les résultats comme positifs pour les actions aux niveaux actuels», a-t-il expliqué dans une note.

Le taux de désabonnement mensuel de Rogers pour les abonnés nets aux services de téléphonie mobile postpayés était de 1,08%, en hausse par rapport à 0,97% au cours du troisième trimestre précédent.

Le revenu mensuel moyen par utilisateur de téléphonie mobile de Rogers s’est élevé à 58,83 $, ce qui représente une augmentation de 3,5% par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. L’entreprise a attribué la différence d’une année à l’autre aux crédits accordés aux clients l’an dernier, à la suite de la panne de réseau de juillet 2022.

L’augmentation nette du nombre d’abonnés internet s’est élevée à 18 000 pour le trimestre, soit une hausse de 12 000 par rapport à l’an dernier.  

Sammy Hudes, La Presse Canadienne

Sur le même sujet

La rémunération du PDG du CPKC passe à 20M$ après la fusion

Les cinq hauts dirigeants ont gagné au total 63,5M$ en 2023, contre moins de la moitié de ce montant l'année précédente

La justice américaine bloque la fusion des compagnies aériennes Spirit et JetBlue

Mis à jour le 16/01/2024 | AFP

Selon le juge, l'opération entraînerait «des prix en moyenne plus élevés pour les clients».

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.