Surexcité, le marché immobilier canadien

Publié le 13/04/2011 à 10:39, mis à jour le 13/04/2011 à 16:14

Surexcité, le marché immobilier canadien

Publié le 13/04/2011 à 10:39, mis à jour le 13/04/2011 à 16:14

[Photo : Bloomberg]

Le marché immobilier canadien, tout comme celui de l'Australie, est en surchauffe, mais présente un risque limité pour l'économie des pays développés.

« Nous gardons à l'œil les données relativement à ces marchés, mais nous ne sommes pas convaincus que les marchés immobiliers de ces deux pays représentent des risques systémiques », estiment Pierre Lapointe et Alex Bellefleur, respectivement stratège mondial et économiste chez Brockhouse Cooper, dans une analyse envoyée aux clients.

Cette surchauffe crée un risque que les prix immobiliers connaissent une déflation. Pour que ce scénario se réalise, il faudrait soit une brusque remontée des taux d'intérêt, soit une baisse importante de la demande chinoise menant à une diminution du prix des matériaux ou une hausse des défauts de paiements hypothécaires. « Aucun de ces trois facteurs ne va survenir du jour au lendemain », tempèrent-ils.

Reste l'investissement résidentiel demeure élevé au Canada et en Australie, par rapport à d'autres pays. L'investissement immobilier atteint respectivement 6 % et 5,6 % du PIB de ces pays, alors qu'il se chiffre à 2,9 % et 2,7 % en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Au sud de la frontière, les risques pour l'économie mondiale liés au marché de l'immobilier demeurent faibles, puisqu'« essentiellement, la bulle y a éclaté ».

En Chine, ce grand importateur de commodités en provenance Canada et de l'Australie, ce ratio s'établit à 9 %. « Si on se fie aux données historiques sur l'investissement immobilier, le marché de la propriété en Chine sera sous pression au cours des prochaines années. On peut se demander légitimement si la Chine a une offre excédentaire sur le plan de l'immobilier », indiquent les économistes de Brockhouse Cooper.

La principale inconnue demeure toutefois si un ralentissement de l'immobilier chinois aura un impact sur le secteur manufacturier. « Actuellement, nous n'avons pas encore vu de contraction dans les prix des maisons en Chine et le secteur manufacturier est toujours en expansion, c'est pourquoi nous sommes positifs quant à l'économie chinoise », notent Pierre Lapointe et Alex Bellefleur.

 

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