Duhaime veut répudier la loi 96 et faire la promotion du français

Publié le 06/09/2022 à 12:43, mis à jour le 06/09/2022 à 18:01

Duhaime veut répudier la loi 96 et faire la promotion du français

Publié le 06/09/2022 à 12:43, mis à jour le 06/09/2022 à 18:01

Par La Presse Canadienne

Le chef du PCQ a reproché au gouvernement sortant de François Legault d’avoir utilisé la loi 96 comme instrument politique pour soutirer des votes au Parti québécois. (Photo: La Presse Canadienne)

Le Parti conservateur d’Éric Duhaime veut abroger la loi 96 qui a réformé la Charte de la langue française et lui préfère des mesures incitatives et une sélection des immigrants plus des invites à adopter le français.

Lors d’une conférence de presse dans le Vieux-Montréal, mardi, le chef du PCQ était en mode séduction de la communauté anglophone. Il a alterné constamment du français à l’anglais, répétant ses phrases dans l’autre langue ; le présentateur du chef et du candidat n’a même parlé qu’en anglais.

M. Duhaime a reproché au gouvernement Legault de «se servir de la communauté anglophone comme d’un “sac de frappe”» pour s’accuser le vote favorable à une défense plus musclée du français.

«Ce qui me dérange, c’est le message qu’on a envoyé aux anglophones avec la loi 96. Cette loi-là a été faite de façon partisane. Sur l’impression que la CAQ l’a utilisée comme un instrument politique, à la veille des élections, pour essayer d’aller chercher ce qu’il restait de votes au Parti québécois. Ça semble une opération politicienne pour exacerber les tensions avec la communauté anglophone et tenter de polariser sur cet axe-là», a tonné M. Duhaime.

Le PCQ propose donc d’abolir la loi 96 et de mettre plutôt l’accent sur la promotion du français.

Il souhaiterait par exemple rapatrier du gouvernement fédéral les pleins pouvoirs en matière d’immigration.

Quand on lui a souligné que les gouvernements précédents du Québec avaient déjà tenté cette approche, en vain, il a dit croire qu’avec lui, ce serait différent.

«D’abord, il faut le faire d’une façon non partisane. Si je suis élu le 3 octobre, je vais m’asseoir avec les chefs d’autres formations politiques, et même les caucus de ces partis, et nous pourrons nous entendre, afin que le Québec parle d’une seule voix. Même les anglophones seront inclus dans cette coalition qui se rendra à Ottawa pour revendiquer un rapatriement. Et comme chef du Parti conservateur, il y a d’autres chefs conservateurs dans les autres provinces au Canada et les conservateurs, au plan national, ont toujours été plus décentralisateurs. Il y a aussi un Parti conservateur au Canada qui va terminer sa course au leadership dans les prochains jours et je pense qu’on peut avoir des alliés là aussi», at-il opiné.

Le PCQ veut aussi faire une sélection des immigrants plus optimisée sur la connaissance du français.

Et il souhaite également donner davantage d’outils aux nouveaux arrivants en matière de francisation.

La loi 96 visait à renforcer la Charte de la langue française. Entre autres, elle ajoute trois nouveaux cours en français au cégep. Aussi, les entreprises de 25 à 49 employés seront assujetties à la Charte, de même que les entreprises de compétence fédérale.

Le premier ministre sortant et chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s’est dit consterné par la proposition du chef du PCQ.

«Je n’en reviens pas. Écoutez, on a eu des chiffres préoccupants qui nous disaient qu’il y avait un déclin du français, et là monsieur Parti conservateur du Québec nous dit qu’il veut abroger la loi 96 pour renforcer le français. Il n’y a aucun moyen à proposer pour arrêter le déclin du français», a dit M. Legault.

À son tour, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a reproché au gouvernement Legault d’avoir voulu diviser les Québécois avec sa loi 96. Le PLQ a d’ailleurs voté contre le projet de loi.

Les électeurs québécois, dit-elle, veulent plutôt une formation politique qui ne divise pas les gens entre francophones et anglophones et entre immigrants et non immigrants.

Elle a par ailleurs nié que les anglophones ont déserté le Parti libéral du Québec, une clientèle qui a été longtemps acquise au parti. «Il y a un lien qu’on continue de maintenir avec la communauté anglophone», a répliqué Mme Anglade.

Sur le même sujet

Le pouvoir des savoirs inutiles

02/04/2024 | Nicolas Duvernois

EXPERT INVITÉ. «Très bien connaître l’univers dans lequel gravite mon entreprise n’est tout simplement pas suffisant.»

Quelle sera la prochaine révolution industrielle?

27/03/2024 | Nicolas Duvernois

EXPERT INVITÉ. «Ne pas se tenir au courant de ces innovations, voire être réfractaire, pourrait être fatal.»

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour il y a 35 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a terminé en hausse.

À surveiller: Rogers, Meta et Alphabet

Que faire avec les titres Rogers, Meta et Alphabet? Voici des recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 26 avril

Mis à jour il y a 40 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.