Reitmans étudie « trois ou quatre » acquisitions possibles

Publié le 31/05/2012 à 06:15, mis à jour le 31/05/2012 à 11:16

Reitmans étudie « trois ou quatre » acquisitions possibles

Publié le 31/05/2012 à 06:15, mis à jour le 31/05/2012 à 11:16

Par Marie-Eve Fournier

La direction de Reitmans juge que la chaîne Le Château constitue une aubaine actuellement.

Le plus important détaillant de vêtements au Canada, Reitmans, étudie présentement « trois ou quatre acquisitions possibles ». Les entreprises pressenties vendent toutes des vêtements pour femmes et « les dossiers sont à des stades d’évaluation différents », a confié son président Jeremy Reitmans lors d’un entretien avec LesAffaires.com.

Le dirigeant n’a pas voulu donner d’autres précisions. Il a néanmoins a convenu que Le Château était actuellement une bonne aubaine, son titre se transigeant sous la barre du 1,50 $ (capitalisation boursière de 35 M$). Jeremy Reitmans trouve cependant que les magasins de la chaîne montréalaise sont « grands » et que les vêtements y sont « chers ».

Pourrait-il s’intéresser seulement à ses 240 baux pour y installer une nouvelle enseigne de son cru ? Il fut un temps ou le dirigeant était fermé à l’idée de créer une autre marque, compte tenu des coûts et des risques importants que cela suppose. D’ailleurs, sa dernière création appelée Cassis (qui visait le marché des femmes de plus de 40 ans) a été un échec et tous les magasins ont été fermés au cours des dernières semaines. Mais aujourd’hui, Jeremy Reitmans ne ferme plus la porte à la possibilité de lancer une autre enseigne. « Tout change dans la vie », a-t-il simplement justifié, préservant le mystère.

Catalyseur de croissance recherché

Chose certaine, le groupe Reitmans a besoin de faire quelque chose pour renouer avec la croissance. L’augmentation du nombre de magasins n’est pas dans les plans. Cette année, le détaillant prévoit en effet ouvrir autant de magasins qu’il en fermera (une trentaine dans les deux cas), de sorte que le solde final demeurera stable. Le détaillant compte actuellement 925 points de vente, soit 40 de moins qu’à la même date l’an dernier.

Le bilan de l’entreprise est enviable, avec quelque 200 M$ de trésorerie. Mais depuis 5 ans, son titre est passé de 25 $ à 15 $, une baisse de 40 %. Les analystes financiers se demandent comment l’entreprise montréalaise va renverser la vapeur. « Dans un avenir rapproché, nous ne pouvons anticiper aucun catalyseur capable de faire bondir le prix de l’action », a écrit Neil Linsdell, de Versant Partners, dans une recherche destinée aux investisseurs, mercredi.

Jeremy Reitmans, qui est au service du détaillant depuis 41 ans, se montre optimiste. Il admet que l’enseigne pour jeunes filles Smart Set « a eu des problèmes de marchandisage (mauvaises couleurs, mauvais styles) et de positionnement » et qu’elle subit beaucoup de pressions concurrentielles. Mais les choses s’amélioreront bientôt grâce à l’embauche de nouvelles personnes, promet-il.

Il insiste aussi pour dire que le marchandisage et le rapport qualité/prix de toutes ses enseignes sont solides et que le problème est davantage le manque d’achalandage dans les centres commerciaux. À ce sujet, il dénonce la décision du gouvernement Harper d’augmenter les exemptions de droits de douanes pour les consommateurs qui font des achats aux États-Unis, ce qui a pour effet de nuire aux détaillants canadiens.

Première perte depuis 2003 (consultez la page suivante)

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