À la fin avril, les régulateurs de vols de Transat ont voté à 100% en faveur d’un mandat de grève. (Photo: La Presse Canadienne)

Le transporteur aérien Transat A.T. a annoncé vendredi qu’il ne pourra «vraisemblablement pas» atteindre ses prévisions concernant le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ajusté pour l’exercice 2024.

Dans un communiqué, l’entreprise montréalaise a expliqué que les enjeux opérationnels liés aux moteurs GTF1 de Pratt & Whitney, une pression à la baisse sur les prix, de même que les conséquences des menaces de grève des syndicats créent un environnement «particulièrement volatile».

«Ainsi, bien que la situation puisse encore évoluer au cours des prochains mois, le maintien de la tendance actuelle placerait la société sur une trajectoire pour atteindre une marge de BAIIA ajusté d’environ 5% pour l’exercice 2024», a fait savoir l’entreprise.

Au moment de dévoiler ses résultats du premier trimestre, en mars, Transat avait dit s’attendre à une marge de BAIIA ajusté pour l’exercice 2024 se situant dans le bas de la fourchette de 7,5% à 9% annoncée en décembre dernier.

En vertu de l’évolution de la situation, l’entreprise n’émettra plus de perspective sur cette mesure à l’avenir.

Elle compte donner plus d’informations sur sa performance et ses stratégies lors du dévoilement de ses résultats du deuxième trimestre, le 6 juin.

À la fin avril, les régulateurs de vols de Transat ont voté à 100% en faveur d’un mandat de grève. 

Ce vote de grève est intervenu à peine quelques mois après que la menace d’une grève des agents de bord eut grugé la rentabilité de Transat pendant les Fêtes et en janvier.

Au premier trimestre, le transporteur a signalé un BAIIA ajusté négatif de 8,6 M$, ainsi qu’une perte nette de 61 millions de dollars (M$).

Ses revenus ont toutefois atteint 785,5 M$, en hausse de 17,7% par rapport à 667,5 M$ pour la période correspondante de l’exercice précédent.