Le directeur général et chef de la direction de l’IATA, Giovanni Bisignani. PHoto : Bloomberg

L’Association du transport aérien international (IATA) a de nouveau réclamé hier soir à Montréal une approche sectorielle mondiale concernant l’aviation et les changements climatiques sous le leadership de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Cet appel a été lancé par le directeur général et chef de la direction de l’IATA, Giovanni Bisignani, à l’occasion de la sixième conférence annuelle Dr Assad Kotaite, présentée à Montréal par la Société aéronautique royale.

Au moment où les gouvernements s’apprêtent à se réunir à Copenhague pour des pourparlers sur les changements climatiques, M. Bisignani a cité la responsabilité environnementale comme priorité pour l’aviation, au même titre que la sécurité et la sûreté.

L’industrie de l’aviation est unie à l’échelle mondiale dans son engagement de stabiliser les émissions grâce à une croissance neutre en carbone à partir de 2020 et de réaliser une réduction nette de 50 % des émissions de carbone d’ici 2050.

« L’aviation est une industrie mondiale qui fonctionne selon des normes mondiales. Notre engagement de réduire les émissions vise toute la chaîne de valeur – manufacturiers, aéroports, fournisseurs de services de navigation aérienne et compagnies aériennes – et il englobe tous les territoires géographiques. (…) Nous sommes un modèle en matière de coopération industrie-gouvernement dans le cadre des Nations Unies», a déclaré M. Bisignani. 

À Copenhague, l’aviation sera l'une des seules  industries à présenter une solution mondiale, Une approche sectorielle mondiale, telle que réclamée par l'iATA, comptabiliserait les émissions de carbone de l’aviation sur une échelle mondiale, en tant que secteur industriel, et non au niveau des États. Cela ferait en sorte que l’aviation soit entièrement tenue responsable de ses émissions. De plus, en accédant aux marchés mondiaux du carbone, l’industrie paierait une seule fois pour ses émissions et non plusieurs fois.

La coopération entre l’industrie et les gouvernements en vue d’assurer l’avenir de l’aviation était le thème du discours de M. Bisignani, qui traitait en particulier des problèmes stratégiques à long termes de l’industrie. « L’aviation est le moyen de transport le plus sûr et nous devons cela justement à la coopération de l’industrie et des gouvernements au sein de l’OACI », a poursuivi M. Bisignani.

L’IATA représente quelque 230 compagnies aériennes qui assurent 93 % du trafic aérien international régulier.