Pour renouveler sa main-d'oeuvre, le transport maritime devra changer de cap

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Pour renouveler sa main-d'oeuvre, le transport maritime devra changer de cap

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Par Stéphane Rolland

Le secteur du transport maritime, qui compte 12 300 emplois, devra embaucher 7 000 personnes au cours de la prochaine décennie pour combler les départs à la retraite. Pour relever ce défi, les entreprises devront changer de cap.

" Auparavant, il y avait des municipalités reconnues comme villages de marins. Ce n'est plus le cas ", explique Claude Mailloux, directeur général du Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie maritime.

Les employeurs sont en concurrence avec d'autres secteurs. Parallèlement à cela, les jeunes qui vivent loin des lieux de recrutement traditionnels connaissent peu les occasions professionnelles qu'offre la mer.

En mécanique marine, notamment, l'Institut maritime du Québec peut accueillir 66 étudiants, mais il en reçoit de 20 à 40, selon les années.

La conciliation travail-famille est un défi important pour l'industrie maritime. Les horaires atypiques des marins, qui passent souvent plusieurs semaines en mer, attirent moins les jeunes.

" Ce n'est pas un contrat à vie, nuance Claude Mailloux. Après quelques années de service, certaines entreprises offrent des postes administratifs. D'ailleurs, plusieurs femmes travaillent sur les navires jusqu'à l'âge de 30 ou 35 ans, avant de fonder une famille et d'occuper un emploi qui offre plus de stabilité. "

La crise économique a mis un frein temporaire à la surchauffe du marché de l'emploi. Le volume de marchandises transportées sur la voie maritime du Saint-Laurent a diminué en 2009 par rapport à 2008. Des mises à pied ont même été effectuées au sein du personnel non qualifié, comme les matelots.

Pour les métiers qui exigent une formation technique, comme les officiers de navigation et les mécaniciens, les entreprises continuent d'embaucher. " Le marché s'arrache les mécaniciens, dit Yann Donnelly, conseiller en ressources humaines de Groupe Desgagnés, qui se spécialise dans le transport maritime de marchandises générales. La loi nous oblige à employer trois mécaniciens et un chef-mécanicien sur chaque navire. Nous n'avons pas de marge de manoeuvre. Sans eux, impossible de quitter le port. "

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