É-U: 128 000 emplois privés crées en mai, bien moins qu'attendu

Publié le 02/06/2022 à 09:31

É-U: 128 000 emplois privés crées en mai, bien moins qu'attendu

Publié le 02/06/2022 à 09:31

Par AFP

Dans le détail, en mai, les plus grosses entreprises sont celles qui ont le plus recruté, avec 122 000 emplois créés par les structures de 500 salariés et plus, 97 000 emplois pour les entreprises de taille moyenne. (Photo: 123RF)

Washington — Les entreprises du secteur privé aux États-Unis ont créé 128 000 emplois en mai, près de deux fois moins qu'en avril, alors que l'économie ralentit et que les petites entreprises peinent particulièrement à recruter, selon l'enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP publiée jeudi.

«Dans un contexte de marché du travail tendu et d'inflation élevée, les créations mensuelles d'emplois se rapprochent des niveaux prépandémiques», a déclaré dans un communiqué Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP, ajoutant que «le taux de croissance de l'embauche a ralenti dans toutes les secteurs».

Les analystes attendaient 295 000 créations.

En avril par ailleurs, le nombre d'emplois privés créés a été moins important que ce qui avait été initialement annoncé, à 202 000 au lieu de 247 000.

Dans le détail, en mai, les plus grosses entreprises sont celles qui ont le plus recruté, avec 122 000 emplois créés par les structures de 500 salariés et plus, 97 000 emplois pour les entreprises de taille moyenne. En revanche, 91 000 emplois ont été détruits pour les entreprises de moins de 50 salariés.

«Les petites entreprises restent une source de préoccupation alors qu'elles luttent pour suivre les grandes entreprises qui ont (beaucoup recruté) ces derniers temps», détaille Nela Richardson.

Les employeurs américains font face depuis des mois à une pénurie de main-d'œuvre, et, pour attirer des candidats, offrent de meilleures conditions et augmentent les salaires.

Les grandes entreprises ont une assise qui leur permet de relever les salaires plus facilement que les petites structures. Cela contribue également à alimenter l'inflation.

Les chiffres officiels de l'emploi en mai seront publiés vendredi par le département du Travail.

Le taux de chômage devrait de nouveau reculer, selon un consensus d'analystes, pour retrouver son niveau d'avant la pandémie de 3,5%, ce qui était alors le taux le plus bas depuis 1969.

En avril, 428 000 emplois avaient été créés par l'économie américaine, et le taux de chômage était resté à 3,6% proche de celui de février 2020, c'est-à-dire juste avant la propagation de la pandémie.

Mais l'inflation pourrait faire repartir ce chiffre à la hausse, et ralentir la croissance économique, voire même provoquer une récession. Car pour freiner cette hausse des prix, l'une des principales mesures est de ralentir la demande de la part des consommateurs et entreprises.

La banque centrale américaine (Fed) a ainsi commencé à relever ses taux directeurs, ce qui a pour effet de renchérir le coût du crédit, et donc de ralentir l'économie, la consommation étant le moteur de l'économie américaine.

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