Coveo a identifié 300 cibles, mais elle peut croître sans acquisitions, dit son PDG

Publié le 24/11/2021 à 15:36

Coveo a identifié 300 cibles, mais elle peut croître sans acquisitions, dit son PDG

Publié le 24/11/2021 à 15:36

Par La Presse Canadienne

«Fondamentalement, la croissance interne de Coveo est très solide et on peut venir complémenter ça par des acquisitions.» Dit Louis Têtu (Photo: Coveo)

Toronto — Fraîchement entrée en Bourse, Coveo a identifié plus de 300 cibles potentielles d’acquisitions, mais le spécialiste des technologies de recherche par intelligence artificielle n’a pas besoin de faire de transactions pour croître, affirme son chef de la direction Louis Têtu.

L’entreprise de Québec a fait son entrée sur le parquet torontois le 18 novembre dernier à un prix de 15 $ l’action, ce qui lui a permis de lever des fonds de 215 millions $. M. Têtu était à la Bourse de Toronto, mercredi, pour l’ouverture symbolique de la séance.

Les sommes recueillies permettront à Coveo de financer «sans rien promettre» diverses initiatives de croissance. Si les projets en question n’ont pas encore été déterminés, les acquisitions pourraient être au menu, a expliqué le chef de la direction en entrevue.

«On a sur notre radar peut-être 300 compagnies de différentes tailles qu’on suit à travers le monde, qui potentiellement pourraient être des candidates qui viennent compléter notre stratégie. Ce sera une décision que l’équipe de Coveo aura à prendre au cours des prochaines années.»

Réaliser une acquisition n’est toutefois pas une fin en soi. « On va continuer à regarder ces occasions-là, mais on n’est pas une société qui est condamnée à acquérir, ajoute M. Têtu. Fondamentalement, la croissance interne de Coveo est très solide et on peut venir complémenter ça par des acquisitions. »

Depuis sa création en 2005, Coveo n’a réalisé que deux acquisitions, la première en 2019 et la deuxième en octobre dernier. L’acquisition récente de Qubit, une entreprise de Londres spécialisée dans la personnalisation de l’expérience numérique, est un très bel exemple des objectifs de l’entreprise.

«D’abord, on va chercher leur technologie. On est capable de l’intégrer à notre plateforme. On reste toujours axé sur la stratégie d’avoir une seule plateforme. Et par la suite, ça nous donne accès à de nouveaux marchés.»

 

Une entrée réussie

C’est un premier appel public réussi pour Coveo. La société, qui émettait un nombre restreint d’actions à la Bourse (13,7% des titres en circulation) pour une valeur de 215 millions $, a reçu pour l’équivalent de plus de 1 milliard $ en demande, bien au-delà que le nombre d’actions disponibles.

M. Têtu insiste pour rappeler que les actionnaires existants n’en ont pas profité pour liquider une partie de leur participation. Le Fonds de solidarité FTQ, Investissement Québec et OMERS (la caisse de retraite des employés municipaux de l’Ontario) comptent parmi les actionnaires.

S’il a toujours dit qu’il n’avait pas nécessairement de préférence entre l’obtention de financement de la part d’investisseurs privés ou par un premier appel public à l’épargne, M. Têtu reconnaît que le fait d’avoir des actions cotées en Bourse comporte des avantages.

C’est le cas notamment pour la rémunération par unité d’action assujettie à des restrictions qui permet d’attirer et de fidéliser les employés. «Une compagnie comme Coveo doit se battre. Nos concurrents pour le talent, c’est Facebook ou Google.»

Avec ses 750 employés, Coveo sert plus de 475 clients, comme Adobe, Manuvie ou Rolex. En plus de son siège social à Québec, l’entreprise a des bureaux à Montréal, Londres et San Francisco.

 

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