Bourse du carbone: le revers de la médaille


Édition du 04 Octobre 2014

Bourse du carbone: le revers de la médaille


Édition du 04 Octobre 2014

Par Les Affaires

[Photo: bloomberg]

La deuxième phase du système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (SPEDE), qui doit rentrer en vigueur le 1er janvier prochain, est une initiative louable qui ferait du Québec un État exemplaire et que nous appuyons. Plusieurs entreprises ont d'ailleurs accompli beaucoup d'efforts afin d'adhérer à la démarche. Mais cette bonne idée sur papier cache encore de gros défauts, car trop d'inconnues subsistent.

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Les effets sur la compétitivité

D'abord, il importe de préciser que cette nouvelle bourse du carbone ne compte que deux acteurs : le Québec et la Californie. Aucune autre province ou État nord-américain n'a voulu, pour l'heure, y adhérer. Cette politique environnementale risque donc fortement de fragiliser les entreprises du Québec face à leurs concurrents nord-américains immédiats. Cependant, le moment est particulièrement mal choisi en raison du contexte actuel en matière économique et de finances publiques.

Si le Québec vise des réductions d'émission de gaz à effet de serre (GES) de 20 % sous le niveau de 1990, la Californie vise la même quantité d'émissions qu'en 1990. Avec des ambitions si élevées, les entreprises québécoises atteindront rapidement le plafond de droits d'émission disponibles au Québec et devront acheter des droits d'émission de la Californie. En clair, cela signifie que nous paierons directement aux Californiens une partie de la facture de leurs programmes de réduction de GES, soit environ 300 millions de dollars selon Bloomberg.

Le PIB de la Californie, qui est sept fois plus important que celui du Québec, ainsi que le fait que nos entreprises ne sont pas en concurrence directe avec la Californie et qu'elles devront assumer un fardeau financier supplémentaire par rapport à leurs concurrents directs de l'Ontario et du Nord-Est américain, représentent des désavantages majeurs pour la compétitivité du Québec.

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