Ukraine: pour Biden, Poutine est un «criminel de guerre», frappes meurtrières sur des civils

Publié le 16/03/2022 à 09:00, mis à jour le 16/03/2022 à 17:31

Ukraine: pour Biden, Poutine est un «criminel de guerre», frappes meurtrières sur des civils

Publié le 16/03/2022 à 09:00, mis à jour le 16/03/2022 à 17:31

La Russie, menacée de défaut, face à une première échéance.

8h52 | Moscow — La Russie fait face mercredi à une première échéance de remboursement d'obligations qui la menace d'un défaut de paiement, ses avoirs à l'étranger étant gelés par des sanctions occidentales.

Mercredi, Moscou doit rembourser 117 millions de dollars américains sur deux euro-obligations, la première d'une série de plusieurs échéances en mars-avril.

Mais aujourd'hui, en représailles à l'intervention militaire russe en Ukraine, la partie des réserves russes détenues à l'étranger, environ 300 G$ US, est gelée dans le cadre des sanctions occidentales.

Lundi, le ministère des Finances a annoncé avoir envoyé «un ordre de paiement à la banque correspondante concernant le paiement (…) d'un montant total de 117,2 M$ US».

Précisant que la banque est américaine, le ministre des Finances Anton Silouanov a déclaré mercredi qu'«actuellement, pendant que le paiement est en cours de traitement, nous n'avons eu aucun message» sur son statut.

«Il n'est pas encore passé. Mais nous savons que la banque négocie avec l'OFAC (Bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain), et nous a demandé les informations nécessaires sur l'objet du paiement. Donc pour l'instant nous attendrons les informations de notre banque», a-t-il poursuivi. 

«En effet, il y a des risques que ce paiement n'atteigne pas les destinataires finaux. Pourquoi? Parce que notre compte en dollars est bloqué», a-t-il ajouté.

M. Silouanov avait menacé lundi de rembourser les dettes russes en roubles.

«Les déclarations selon lesquelles la Russie ne peut remplir ses obligations concernant sa dette publique ne correspondent pas à la réalité», avait-il insisté, accusant les Occidentaux de vouloir «provoquer un défaut artificiel».

Si la Russie ne peut payer une période de 30 jours commencera au bout de laquelle la Russie sera déclarée en défaut de paiement sur sa dette extérieure, une première depuis 1918, quand Lénine avait renié les obligations du pays.

Mais un certain flou demeure autour de cette première échéance. Les analystes de JPMorgan estiment eux que ces paiements devraient être possibles.

Le Trésor américain précise que le paiement des intérêts est possible jusqu'au 25 mai 2022, pour les personnes américaines, sur les obligations émises avant le 1er mars 2022 par la Banque centrale de Russie, un fonds souverain russe, ou le ministère des Finances.

Après cette date, il leur faudra une autorisation pour continuer à recevoir ces paiements.

Les sanctions occidentales ont paralysé une partie du système bancaire et financier russe et provoqué un effondrement du rouble. Un défaut de paiement coupe un État des marchés financiers et compromet son retour pour des années.

 

Le gendarme russe des télécoms bloque les sites de 15 médias

8h34 | Moscow — Le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a bloqué les sites d'au moins 15 médias supplémentaires, a constaté mercredi l'AFP, au moment où Moscou renforce son contrôle sur les informations publiées en ligne sur le conflit en Ukraine.

Les sites du média d'investigation renommé Bellingcat, de médias locaux russes, ainsi que de médias russophones basés en Israël et en Ukraine étaient inaccessibles mercredi en Russie sans réseau privé virtuel (VPN), ont observé des journalistes de l'AFP. 

Ces sites apparaissent par ailleurs désormais sur la liste officielle des ressources bloquées par Roskomnadzor.

Parmi les sites basés en Russie bloqués, on compte le média indépendant Kavkazkï Ouzel (Kavkaz-uzel.eu), couvrant le Caucase, ainsi qu'un média régional basé dans l'Oural, à Perm (permdaily.ru).

Roskomnadzor a par ailleurs suspendu l'accès à deux médias russophones basés en Israël, où vit une importante communauté ayant immigré d'ex-URSS: 9 TV Channel Israel (www.9tv.co.il) et Vesty Israel (www.vesty.co.il).

Plusieurs médias d'information ukrainiens ont également été bloqués (novosti.dn.ua ; bukinfo.ua) et un média estonien, Postimees, qui a une version en russe.

Depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine, le 24 février, le pouvoir russe a multiplié ses efforts pour contrôler les informations sur le conflit publiées sur internet.

Il a notamment bloqué les réseaux sociaux américains Twitter, Facebook, Instagram, ainsi que d'autres médias russophones critiques du Kremlin et opposés au conflit.

 

L’AIE craint un «choc» pour l'offre pétrolière mondiale

7h10 | Paris — L’Agence internationale de l'énergie (AIE) craint un «choc» sur l'offre pétrolière mondiale, à la suite des sanctions contre la Russie prises après son invasion de l'Ukraine, estimant que les barils russes ne pourront pas être facilement remplacés dans l'immédiat.

«La perspective de perturbations à grande échelle de la production russe menace de créer un choc mondial de l'offre pétrolière», écrit l'agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, dans un rapport mensuel.

La guerre en Ukraine a déjà créé une forte volatilité sur les marchés du pétrole, dont les cours se sont approchés de leurs records (le Brent a atteint 139,13 dollars le 7 mars) avant de refluer quelque peu.

La Russie est le plus gros exportateur mondial, avec 8 millions de barils par jour (mb/j) de pétrole brut et de produits raffinés à destination du reste du monde.

Si les États-Unis et le Royaume-Uni ont décidé un embargo sur le pétrole russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine, le secteur de l'énergie est exclu des sanctions européennes notamment. Toutefois, l'AIE note que de nombreuses entreprises — compagnies pétrolières, courtiers, armateurs, banques — se sont d'elles-mêmes détournées de la Russie.

Elle estime que 3 mb/j de pétrole russe pourraient être indisponibles à partir d'avril, un volume qui pourrait augmenter si les sanctions deviennent plus sévères ou si les condamnations publiques de la Russie prennent de l'ampleur.

 

«Transition»

Face à ces pertes, «il y a peu de signes d'une augmentation de l'offre provenant du Moyen-Orient ou d'une réallocation significative des flux commerciaux», note l'AIE.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés au sein de l'OPEP+, dont la Russie, se refusent à augmenter leur production pour soulager le marché, s'en tenant à un relèvement graduel de 400 000 barils par jour chaque mois.

Les pays disposant de capacités de production supplémentaires — l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis — ne manifestent aucune volonté d'ouvrir plus le robinet, tandis que la perspective d'un retour de l'Iran, dans le cadre d'un possible accord sur le dossier nucléaire, ne sera pas immédiate.

L'AIE estime que les exportations iraniennes pourraient augmenter d'environ 1 mb/j sur six mois, donc pas assez pour compenser la perte du pétrole russe.

Le Venezuela — avec lequel Washington a repris le dialogue — ne pourrait pour sa part fournir qu'une contribution «modeste» en cas de levée des sanctions américaines.

Hors de l'OPEP+, d'autres pays augmenteront certes leur production — Brésil, Canada, États-Unis et Guyana — mais le potentiel est «limité» à court terme. Les États-Unis ont notamment un potentiel important avec leurs réserves de pétrole de schiste, mais cela devrait mettre des mois à se matérialiser.

Côté demande, l'AIE a également revu en baisse sa prévision de croissance pour 2022 d'environ 1 mb/j, en raison de l'effet de l'augmentation des cours des matières premières et des sanctions contre la Russie sur l'économie mondiale.

La demande mondiale est désormais attendue en hausse de 2,1 mb/j cette année, pour atteindre un total de 99,7 mb/j.

L'AIE —créée en 1974 pour faire face au choc pétrolier — indique qu'elle publiera cette semaine des recommandations pour faire baisser la demande à court terme. Dans certains pays, il a par exemple été suggéré de baisser la limitation de vitesse sur les routes, de baisser le prix des transports en commun ou de recourir au télétravail.

L'agence conclut que si la situation actuelle constitue un défi énorme pour les marchés de l'énergie, elle représente aussi des «opportunités»: «l'alignement actuel entre des facteurs économiques et de sécurité énergétique pourrait bien accélérer la transition au détriment du pétrole».

 

La Biélorussie dit assurer l'alimentation électrique de Tchernobyl

5h38 | Kyiv — L'alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl a été complètement rétablie et est assurée par la Biélorussie voisine, ont annoncé mercredi les autorités de la région biélorusse de Gomel, citant le ministère biélorusse de l'Énergie.

«L'alimentation électrique de la centrale de Tchernobyl a complètement été rétablie», a indiqué le ministère, dans un communiqué publié sur la chaîne Telegram de la région de Gomel.

«Actuellement, la fourniture d'électricité des infrastructures de la centrale est assurée par les systèmes d'alimentation biélorusse», poursuit cette source, précisant que le niveau de radiation sur le site était «stable» mercredi.

L'alimentation électrique du site nucléaire, situé à la frontière avec la Biélorussie et tombée aux mains des Russes le 24 février, avait été coupée une première fois la semaine dernière et rétablie dimanche.

Mais lundi, l'opérateur ukrainien Ukrenergo a accusé l'armée russe d'avoir à nouveau coupé l'alimentation électrique de la centrale en endommageant une ligne à haute tension alimentant le site.

Dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a toutefois écrit sur Twitter avoir été informée par l'Ukraine que «l'alimentation électrique externe» avait été «rétablie» dans la journée après que la ligne ait été à nouveau endommagée «par les forces d'occupation». 

«Le personnel a repris les opérations pour reconnecter la centrale au réseau électrique», avait précisé l'AIEA. 

Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé en 1986, causant la pire catastrophe nucléaire civile de l'Histoire. Il est recouvert d'un double sarcophage, l'un construit par les Soviétiques et désormais endommagé, l'autre, plus moderne, inauguré en 2019.

Les trois autres réacteurs de la centrale ont été progressivement fermés après la catastrophe, le dernier en 2000. 

Un système alimenté en électricité est néanmoins toujours nécessaire pour refroidir les 20 000 assemblages combustibles stockés dans la piscine du site.

Compte tenu du temps qui s'est écoulé depuis l'accident de 1986, «la charge thermique de la piscine et le volume de l'eau de refroidissement sont suffisants pour assurer une évacuation efficace de chaleur sans électricité», avait estimé le 9 mars l'AIEA.

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