Les services de transports et d'autres services publics ont été perturbés mardi en Italie par une grève nationale contre le plan d'austérité du gouvernement de Silvio Berlusconi.

Les employés de la compagnie nationale de chemin de fer, des réseaux de transport urbain et des services de ferry ont tous été en grève à un moment ou un autre de la journée, provoquant des difficultés pour les voyageurs. Des employés des hôpitaux, de la poste, des banques et d'autres entreprises comme Fiat se sont joints au mouvement, organisé à l'appel de la CGIL, principal syndicat italien.

Susanna Camusso, dirigeante de la CGIL, a participé à une manifestation à Rome. Elle a estimé que le plan d'austérité du gouvernement, d'un montant de 45,5 milliards d'euros, qui mêle réduction des dépenses et hausses d'impôts, devait être remplacé par des mesures plus équitables.

Les mesures d'austérité sont "injustes" et "irresponsables" et frappent surtout les employés du secteur public, a-t-elle déclaré aux manifestants. Mme Camusso a promis de contester en justice le plan du gouvernement, qui entre autres mesures facilite les procédures de licenciements.

Les syndicats affirment aussi que le plan d'austérité ne favorisera pas l'emploi en faisant supporter une trop grande partie du fardeau aux travailleurs. Le plan arrivait devant le Sénat mardi alors que ses modalités font encore l'objet d'âpres débats.

Le gouvernement Berlusconi est sous forte pression internationale pour faire adopter en septembre des mesures destinées à équilibrer le budget d'ici 2013. La crainte d'un recul sur une partie du plan a conduit les investisseurs à faire grimper les coûts d'emprunt de l'Italie.

Lundi, le président Giorgio Napolitano a appelé les responsables politiques à proposer des "mesures plus efficaces", évoquant des "signes alarmants" d'une aggravation de la crise financière.