Base industrielle diversifiée, main-d'oeuvre qualifiée, commerce de détail développé : l'Argentine a de formidables atouts, mais sans réformes politiques, le pays pourrait avoir des difficultés à atteindre son plein potentiel.

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"Il y a des interventions arbitraires de l'État dans l'économie", déplore Martin Coiteux, spécialiste en affaires internationales, de HEC Montréal.

Par exemple, en mars 2008, le gouvernement a augmenté les taxes sur les exportations de céréales et de soya pour augmenter ses revenus, provoquant l'ire des agriculteurs argentins.

Le pays souffre aussi de la corruption; un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années, selon la Banque mondiale.

Malgré tout, l'Argentine compte des secteurs qui devraient connaître une bonne croissance, selon Veronica Lares, spécialiste de l'Amérique latine, d'Exportation et développement Canada.

De la place pour les entreprises canadiennes

"Le pays a besoin d'investissements dans le pétrole et le gaz naturel", dit Mme Lares. Les travaux d'infrastructure devraient aussi reprendre après la crise, notamment le projet de train rapide reliant les villes de Buenos Aires, Rosario et Cordoba.

Les investissements étrangers seront aussi bienvenus dans le secteur minier, tout comme en agroalimentaire, même si cette industrie est entre les mains d'entreprises locales. "Mais il y a encore de la place pour les étrangers", souligne Veronica Lares.

Par exemple, Saputo exploite deux usines en Argentine. L'entreprise québécoise est devenue le troisième transformateur laitier du pays. Sa production est vendue sur la marché local et international.

D'autres secteurs pourraient émerger, selon Jean-Paul David, président de Mercadex, une firme de consultants en commerce international. "On sent un besoin de diversification dans ce pays."