Après la noirceur, Pittsburgh renaît de ses cendres

Publié le 08/10/2010 à 11:17, mis à jour le 29/10/2010 à 09:18

Après la noirceur, Pittsburgh renaît de ses cendres

Publié le 08/10/2010 à 11:17, mis à jour le 29/10/2010 à 09:18

En plus de tout le développement de l’industrie des gaz de schiste, qui promet la création de quelque 200 000 emplois dans la région d’ici dix ans, la région profite du développement encore récent de différentes grappes industrielles, dans le domaine de la santé, de la recherche, des technologies de l’information (TI), ou des services financiers.

«En ce moment même, nous avons 22 000 emplois, de très bons emplois par-dessus le marché, à offrir à quiconque est intéressé à rester où déménager dans la région», clâme à qui veut l’entendre, Sarah Fisher, vice-présidente principale du Allegheny Conference on Community Development.

Des emplois à revendre

Née du regroupement en 2007 de Bank of New York et Mellon Financial, BNY Mellon a créé 13 000 emplois dans la région depuis trois ans.

Vantant les avantages d’un faible taux de roulement du personnel et d’un coût de la vie plus bas que dans la majorité des villes de taille similaires ou supérieures, Vince Sands, vice-président principal de BNY Mellon, est actuellement à la recherche de 300 professionnels désireux de faire carrière dans la finance.

Jim Ice, de Westinghouse Electric, estime pour sa part qu’il serait en mesure d’embaucher quelque 5000 travailleurs en trois ans, des ingénieurs pour la plupart, dont la moitié seraient liés à l’énergie nucléaire. «L’âge moyen de nos employés tourne autour de la cinquantaine. Il nous faut rapidement dénicher une relève, y compris et en particulier à notre siège social de Pittsburgh», insiste M. Ice.

Même problème dans le secteur de la santé. L’UPMC, associé de l’University of Pittsburgh Medical Center. Avec quelque 50 000 employés dans la région, l’entreprise est le deuxième plus grand employeur en Pennsylvanie après Wal-Mart.

PLUS : Gaz de schiste : pendant que le Québec réfléchit, la Pennsylvanie agit

Bien que plus de 20% du personnel de UPMC sont des infirmiers, les emplois offerts touchent tous les secteurs d’activité, de l’informatique à la finance, en passant par le marketing, insiste Mark Simon, directeur des ressources humaines de l’une des plus importantes entreprises de services de santé aux Etats-Unis.

Les choses changent vite

«Les choses changent rapidement dans la région», explique M. Simon qui se souvient du cul-de-sac qu’offrait la ville à ses diplômés il y a encore dix ans. À l’époque, dit-il, les diplômés des universités de l’endroit se tournaient presque automatiquement vers d’autres villes (Atlanta, New York, Washington D.C.) pour entamer leur carrière. «Ce n’est plus le cas aujourd’hui».

Chose que confirme la direction d’American Eagle, qui a choisi récemment de déménager le siège social mondial de cette entreprise montante au centre-ville de Pittsburgh, en lieu et place où jadis, des usines de charbon et d’acier produisaient à plein régime.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.