Marchés émergents : miser sur la demande locale

Publié le 08/06/2011 à 10:32, mis à jour le 08/06/2011 à 13:38

Marchés émergents : miser sur la demande locale

Publié le 08/06/2011 à 10:32, mis à jour le 08/06/2011 à 13:38

Diluer le risque

Par ailleurs, les marchés émergents constituent une occasion de diversifier les actifs des clients, a fait valoir Philippe Maystadt, président de la Banque européenne d'investissement. En effet, les marchés émergents sont de moins en moins vulnérables aux fluctuations des économies développées.

« Les marchés émergents ont développé une certaine résilience. Celle-ci provient à la fois de la demande domestique qui leur permettent de développer leur propre momentum que des échanges entre les pays émergents eux-mêmes », a-t-il déclaré.

Cette résilience a contribué à l'accroissement des rentrées de fonds dans les pays émergents. Or, ces injections sont à la fois une bénédiction et une malédiction, selon Philippe Maystadt. D'une part, ils permettent une source importante de flux financiers et d'échanges commerciaux. Cependant, ils amènent notamment de l'inflation et fragilisent le système financier domestique en le rendant vulnérable à une chute rapide à court terme, comme celle survenue en 2008.

Il reste que, d'après lui, l'investissement dans des actifs productifs comme les infrastructures routières ou portuaires par exemple demeure positif à long terme, permettant au pays de diminuer ses coûts d'exportation ou d'importation aux profits des commerçants.

BRIC

Les panélistes ont aussi souligné certains enjeux qui touchent certains pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Représentant quelque 40 % du PIB de l'Amérique latine, le Brésil est une occasion puisque la nation profite de la forte demande mondiale en commodités et que d'une demande domestique florissante en raison du développement du crédit, selon Eduardo Loyo, associé et économiste en chef chez BTG Pactual.

Quant à la Chine, dont la population commence à ressentir les effets de la politique d'un enfant par famille, Arjun Divecha ne s'inquiète pas outre mesure d'un manque de main-d'œuvre qui limiterait sa croissance. D'après lui, l'urbanisation de l'est du pays stimulée par d'importants mouvements migratoires devrait compenser le vieillissement de sa population.

Il demeure également optimiste quant aux risques de bulle immobilière. Selon Arjun Divecha, le faible endettement public laisse au gouvernement chinois la marge de manœuvre pour un éventuel sauvetage.

La proportion supérieure d'hommes par rapport aux femmes en Inde et en Chine présente enfin des occasions selon Simon Ogus, directeur général et fondateur de DSG Asia Chine. D'après lui, les industries militaire, de la pornographie et celle qui vise la clientèle gaie profiteront de ce déséquilibre.

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