L'assurance sous un nouvel angle


Édition du 04 Octobre 2014

L'assurance sous un nouvel angle


Édition du 04 Octobre 2014

Vous prenez grand soin des multiples volets de votre planification financière. La facette «assurance vie» vous semble cependant superflue. Pourtant, même pour les plus fortunés, cette dernière recèle des possibilités financières méconnues. Des experts proposent un regard neuf sur cette mal-aimée de l'industrie.

Quand vient le moment de discuter du sujet, Diane Hamel, vice-présidente adjointe à la Financière Manuvie, s'anime. C'est qu'il y a plusieurs raisons pour lesquelles les personnes nanties se procurent de l'assurance vie. «Certaines veulent prévoir les liquidités requises au paiement des impôts au décès, et d'autres veulent s'assurer du transfert efficace de leur patrimoine à la prochaine génération. Le fait de vouloir accumuler des sommes à l'abri de l'impôt ou de maximiser les dons de bienfaisance à une oeuvre de charité sont aussi des motifs invoqués», explique-t-elle. Sans compter la diversification que peut procurer un tel produit financier à l'actif familial.

1. Hériter... d'une prestation

L'assurance vie est donc un instrument financier efficace en matière de planification fiscale et successorale. Par exemple, les contribuables qui possèdent un chalet ou des immeubles à revenus susceptibles d'être légués aux enfants lors du décès du deuxième parent peuvent préserver le patrimoine à transmettre à la génération suivante en désignant les héritiers comme bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie. «Au lieu d'assumer de leur poche l'impôt à payer sur le gain en capital réalisé au moment du décès des assurés - qui sont réputés avoir disposé de leurs biens à leur juste valeur marchande au décès -, les héritiers peuvent plutôt compter sur une prestation non imposable», dit Claude Couillard, conseiller en sécurité financière à La Capitale Assurance et services financiers.

Les entrepreneurs peuvent aussi y trouver leur compte. Les gens d'affaires qui accumulent des liquidités excédentaires dans une société par actions (une société de gestion constituée à cet effet) en provenance d'une autre société opérante - leur pratique professionnelle, par exemple -, peuvent également bénéficier de stratégies fiscales établies sur une assurance vie en y investissant une partie de cet argent. «Les gens préfèrent généralement accumuler des liquidités excédentaires dans une société qui n'a pas de créanciers», observe Mme Hamel.

Des nuages s'amassent à l'horizon. «Les changements législatifs annoncés récemment par le gouvernement conservateur rendront les produits d'assurance vie pour les gens fortunés moins attrayants dans les années à venir», affirme Paul Lalonde, vice-président et directeur national chez BMO Nesbitt Burns. Parmi les principaux points à considérer, l'expert souligne que la partie imposable d'une rente viagère prescrite augmentera, diminuant ainsi le montant net disponible pour le rentier. La capacité de mettre des sommes à l'abri de l'impôt par l'intermédiaire d'un contrat d'assurance vie sera également revue à la baisse.

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