Si la moitié des Canadiens se disent prêts à payer « en dessous de la table » pour des biens et services, ils sont presque tous hésitants à mentir sur leurs déclarations de revenus.
Ces résultats proviennent d'un sondage mené pour le compte de l'Agence de revenu du Canada et révèlent que seulement 49% des Canadiens disent ne pas être prêts à tricher avec les taxes en acceptant de payer en argent liquide, et en dessous de la table, pour des biens ou pour des services.
Par contre, presque tous les répondants ont dit ne pas être prêts à tenter de tromper l'ARC sur leur déclaration d'impôt. Le sondage divise les répondants en six catégories, selon l'attitude qu'ils adoptent. Près d'un répondant sur trois, 31%, était un « obéissant à la loi » ou un « payeur altruiste » et ne risquait donc pas de tricher avec ses taxes ou ses impôts.
Dans la catégorie des « obéissants à la loi », on retrouvait généralement des femmes de plus de 65 ans, moins éduquées que la moyenne et à la retraite. Dans celle des « payeurs altruiste », on retrouvait plutôt des hommes et des femmes âgés entre 45 et 64 ans, mariés, travaillant à plein temps, détenant un diplôme universitaire et ayant un revenu total de 100 000$ par ménage.
Les quatre autres groupes, formant chacun entre 12 et 15% de la population, étaient plus susceptibles d'accepter de tromper l'impôt. Un des groupes expliquait son comportement en disant que le système de taxation est injuste alors qu'un autre groupe soutenait que tromper l'impôt et les taxes n'était pas risqué. Ce type de répondants soutient qu'il « a déjà assez payé de taxes ».
Le dernier groupe, les « hors-la-loi », sont prêts à tromper l'impôt et les taxes et croient que la majorité des gens pensent la même chose sans le faire réellement. Les membres de ce groupe sont âgés en moyenne de 30 ans et sont des travailleurs autonomes. Selon le sondage, ces répondants sont « les moins susceptibles d'avoir des valeurs traditionnelles et qu'ils n'ont pas de contrôle sur leur vie ».
Si le sondage ne révèle pas combien d'argent est perdu chaque année en raison de manœuvres malhonnêtes, Statistiques Canada estime que l'économie « au noir » du Canada avait une valeur de près de 36 G$ en 2008, soit une croissance de 90% par rapport à 1992.
