Vivre en ville après la pandémie ? Ils votent pour

Publié le 21/05/2021 à 16:12

Par MOVIN'ON

A quelques mois des élections municipales à Montréal, New York ou Seattle, il est utile de comprendre pourquoi les villes attirent et pourquoi elles font fuir. C’est ce que permet l’étude1  menée par Kantar pour Movin’On, écosystème mondial de co-innovation pour la mobilité durable, auprès de jeunes urbains habitant Montréal, Paris, Nantes, Madrid, New York et Seattle : de nouveaux comportements ont émergé avec la pandémie qui permettent de se projeter dans la ville de demain.

Les villes attirent parce qu’elles offrent mille possibilités, qu’elles soient culturelles, académiques, professionnelles, médicales, sportives. La densité permet de mettre en place des services et des infrastructures, y compris en transport, que les campagnes n’ont pas.

Certes, pendant la pandémie, les villes ont perdu de leur attrait : quand la proximité avec son lieu de travail n’a plus lieu d’être parce que l’on travaille de chez soi, quand les lieux culturels ou sportifs sont fermés, que les universités n’accueillent pas leurs étudiants : à quoi bon vivre en ville dans des espaces souvent trop petits ? A passer la très grande majorité de son temps chez soi, on aspire à plus grand, plus vert, plus respirable.

D’autant que, même lorsque tout est ouvert et que l’on peut profiter pleinement de ce que les villes offrent, il reste de vraies contraintes en ville. Et parmi elles, la mobilité urbaine est en bonne place. Les déplacements matin et soir sont souvent longs, toujours contraints. L’expérience offerte par les transports publics est décevante, que ce soit en terme de sécurité, de confort, de temps passé et même de coût.

Renouer avec la vie de village

Voilà pourquoi la pandémie a rebattu les cartes : En remettant en question la nécessité de chaque déplacement, la crise a permis à ces jeunes urbains de découvrir une nouvelle manière de vivre en ville, nous dit l’étude Movin’On. En se libérant des mobilités contraintes, matin et soir, ils ont découvert la vie de village : une vie à 15 minutes de chez eux où tous les déplacements peuvent se faire en vélo ou à pied. Renouer avec les commerçants de proximité, avoir accès à tous les principaux services d’une ville à un coup de pédale : ces jeunes interrogés voient désormais la ville autrement. A Montréal, ils pensent que « davantage de personnes travailleront à domicile, ce qui changera les habitudes de déplacements et encouragera davantage la micro-mobilité locale » . A Seattle, l’un d’eux espère que cela donnera des idées aux décideurs : « si une ville était conçue avec ce schéma de qualité de vie, j'envisagerais certainement de rester dans un environnement urbain beaucoup plus longtemps ».

Retrouver en ville une vie de village, un rythme de vie apaisé, des interactions sociales renforcées: ils ont réalisé avec la COVID que c’est cette ville qu’ils veulent !

 

[1] Etude publiée au printemps 2021. Tous les détails ici

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