Tourbières Berger: «La nature est la main qui nous nourrit»

Publié le 28/05/2010 à 14:10, mis à jour le 06/06/2011 à 11:29

Tourbières Berger: «La nature est la main qui nous nourrit»

Publié le 28/05/2010 à 14:10, mis à jour le 06/06/2011 à 11:29

Claudin Berger, président, Tourbières Berger. Photo: Tourbières Berger.

Claudin Berger connaît l'importance des racines. Et pas seulement parce qu'il travaille en horticulture, mais parce que depuis maintenant quatre générations, la famille Berger s'évertue à faire prospérer son entreprise de tourbe, de Saint-Modeste jusqu'en Australie. Et qu'il veut poursuivre ce que ses ancêtres ont semé.

" Ma mère avait appris son métier sur la terre de son père, à Saint-Fabien de Rimouski ", explique M. Berger, qui assure la présidence de l'entreprise. " En 1963, elle possédait son entreprise à Saint-Modeste, dans le Bas-Saint-Laurent. "

Lorsqu'il a pris la relève de la société, en 1980, la tourbe était vendue à des agents américains qui en assuraient la distribution sous leurs marques chez les détaillants. Sa première décision importante a été de créer sa propre marque.

" Les courtiers ne se préoccupaient pas de savoir si le produit était bon ou pas, tant qu'il ne coûtait pas cher. Vendre sous notre nom nous permet d'avoir des produits à valeur ajoutée et de livrer directement à un client qui, lui, se préoccupe de la qualité ", raconte M. BerLes Tourbières Berger se sont ainsi démarquées par leurs mélanges pour la floriculture. La société s'est alors dotée d'un laboratoire de recherche, employant des chercheurs en horticulture, en microbiologie et en sciences du sol pour produire une tourbe qui conviennne aux besoins des clients et des différents milieux naturels auxquels elle était destinée.

" La flexibilité et la capacité d'adapter notre produit constituent nos plus grandes forces, affirme M. Berger. On est devenu plus concurrentiels, et ce, à l'échelle mondiale ".

Tourbières Berger ouvre une tourbière au Nouveau-Brunswick en 1986 et s'attaque au marché américain. Le Japon, l'Australie, le Mexique et plusieurs autres pays suivent. Aujourd'hui, l'entreprise possède plusieurs installations au Canada et aux États-Unis, exporte dans une quinzaine de pays et emploie jusqu'à 350 personnes selon les périodes.

Tournée vers l'avenir

Par la nature de son métier, M. Berger sait que l'avenir repose sur une gestion saine de la ressource première. " On est proactif. On a un groupe de recherche à l'Université Laval depuis une quinzaine d'années et on a développé des méthodes de restauration des tourbières ", précise-t-il.

Au cours des prochaines années, le défi sera de développer le caractère durable et renouvelable de la ressource naturelle.

Un des projets, mené en collaboration avec l'Association canadienne des producteurs de mousse de tourbe de sphaigne, vise à développer la récolte d'un même gisement en continu par différents procédés de restauration. " La nature est la main qui nous nourrit, donc on travaille à ce que cette main-là continue à nourrir les prochaines générations ", mentionne M. Berger.

Et Saint-Modeste restera garant de l'avenir des Tourbières Berger, puisque sa direction ne compte pas quitter la région où tout a commencé. M. Berger, qui a depuis été rejoint par son frère et ses filles dans l'entreprise, est également très engagé dans sa communauté et soutient différentes activités scolaires et sportives. " Notre plus grande richesse, ce sont nos employés et nos familles, dit-il. Ce sont nos racines. "

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