Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 21/10/2021 à 07:57, mis à jour le 21/10/2021 à 08:09

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 21/10/2021 à 07:57, mis à jour le 21/10/2021 à 08:09

(Photo: Getty Images)

Les marchés mondiaux étaient prudents jeudi, se montrant préoccupés par la situation du géant chinois de l'immobilier ultra-endetté Evergrande et digérant de nouveaux résultats d'entreprises.

À New York, après avoir approché de nouveaux records mercredi, le Dow Jones et le S&P s'orientaient vers une ouverture en petite baisse de 0,27% selon leurs contrats à terme. Le Nasdaq devrait suivre la même tendance.

En Asie, l'effondrement de l'action du géant chinois de l'immobilier Evergrande, dès la reprise de sa cotation jeudi, a pesé sur la tendance. 

 

Les indices

Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones perdaient 103 points, ou 0,29% à 35 374 points. Ceux du S&P 500 baissaient de 12,75, ou de 0,28% à 4 515,25 points alors que ceux du Nasdaq diminuaient de 52,75 points ou de 0,34% à 15 324,75 points.

En Europe, les résultats étaient aussi en baisse. À Londres, le FTSE 100 reculait de 0,49%. À Paris, le CAC 40 lâchait 0,36% et à Francfort, le DAX se trouvait près de l'équilibre à 15 519,90 points (-0,02%).

En Asie, le Nikkei de Tokyo a chuté de 1,87%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a diminué de 0,45%.

Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain reculait de 0,77% à 82,78 $US et le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 1,13% à 84,85 $US.

 

Le contexte

Les incertitudes renouvelées sur la capacité du groupe à faire face à ses obligations financières ravivent les craintes des investisseurs de voir l'économie chinoise toute entière ébranlée.

D'autant plus que le gouvernement chinois n'a toujours pas dit clairement s'il se porterait ou non au secours de l'entreprise. De quoi «mettre les investisseurs sur les nerfs», selon Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Les nombreux résultats d'entreprises, qui dépassent les attentes pour la plupart, passaient ainsi au second plan. 

«Si elles sont généralement saluées, les performances trimestrielles des sociétés n'ont pas pour autant dissipé les craintes que les tensions sur les prix, alimentées par les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et la crise énergétique, ne freinent la reprise économique», rappelle Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a d'ailleurs souligné dans son Livre Beige que les difficultés mondiales d'approvisionnement, ainsi que le manque de main-d'œuvre et les inquiétudes liées au variant Delta de la COVID-19 ont fait ralentir la croissance de l'activité économique aux États-Unis au début de l'automne.

Les perspectives à court terme restent néanmoins «positives» selon l'institution.

La question du retrait progressif des mesures de soutien exceptionnel des banques centrales trotte encore dans l'esprit des investisseurs. 

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes souveraines européennes montaient légèrement.

À contre-courant du discours actuel de la plupart des banques centrales, la Banque centrale de Turquie a baissé son principal taux directeur de 18% à 16%, suivant le souhait du président turc Recep Tayyip Erdogan opposé aux taux d'intérêt élevés.

Sa cotation à peine reprise à la Bourse de Hong Kong, l'action du géant chinois de l'immobilier Evergrande, au bord du défaut de paiement, s'est effondrée de 12,54%. 

Le groupe avait annoncé la veille l'échec d'une opération qui aurait pu lui rapporter 2,2 milliards d'euros. 

Il a également averti qu'il pourrait «ne pas pouvoir honorer ses obligations financières» alors qu'une date butoir de paiement arrive ce samedi.

Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB a abaissé sa prévision de ventes pour 2021 en raison des tensions sur les approvisionnements. Son titre perdait 6,48%, à 30,02 francs suisses.

Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever (+2,46% à 3 913 pence) a publié un chiffre d'affaires en progression de 4% au troisième trimestre, porté par les États-Unis et l'Asie, avec des prix qui répercutent la «très forte» hausse des coûts.

Les ventes de l'entreprise de laboratoires d'analyses Eurofins ont nettement progressé, portées par les activités liées à la COVID-19, et ont amené la société à revoir à la hausse ses perspectives pour 2021. Ne pouvant prédire l'évolution de la pandémie, Eurofins n'a cependant pas modifié ses objectifs pour 2022 et 2023 et perdait 6,89% à 104,24 euros. 

L'euro reculait de 0,09% par rapport au billet vert à 1,1641 dollar américain.

Le bitcoin reprenait son souffle (-0,80%) à 65 485 $US. Il a atteint mercredi un nouveau record, à 66 976 $US, porté par le lancement d'un produit financier à Wall Street lié à la cryptomonnaie.

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