Bourse : une autre semaine rouge

Publié le 09/09/2011 à 16:27, mis à jour le 09/09/2011 à 17:03

Bourse : une autre semaine rouge

Publié le 09/09/2011 à 16:27, mis à jour le 09/09/2011 à 17:03

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Les marchés ont enregistré une autre semaine rouge alors que les investisseurs doutent de plus en plus des solutions proposées par les pouvoirs publics américains et européens. Les principaux indices nord-américains enregistrent des baissent de plus de 2% vendredi.

«Les soubresauts dans les marchés demeurent difficiles alors qu’on semble avoir peu d’outils pour régler le problème», constate Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, chez BMO Marchés des capitaux.

Seuil psychologique, le Dow Jones est repassé sous la barre des 11 000 points aujourd’hui (seuil déjà franchi à la mi-août). Depuis les 24 dernières sessions, le Dow Jones a enregistré 19 sessions où il a bougé de plus de 100 points. Aujourd’hui, le S&P 500 et le Dow Jones ont enregistré leur pire journée en trois semaines.

Fait à noter, l’or ne profite pas de la glissade des marchés, note M. Huot. «Il y a une prise de profit, estime-t-il. On semble vouloir sortir des actifs boursiers.»

Les marchés européens ont connu une journée encore plus mouvementée qu’aux États-Unis. Le DAX à Francfort a terminé la séance en recul de 4,04%, le CAC à Paris a perdu 3,6% et le FTSE 100 a effacé 2,35% de sa valeur.

Semaine rouge

Pour la semaine, le S&P/TSX à Toronto recule de 1,71%. C’est une baisse de 13,2% depuis son sommet d’avril.

À New York, le S&P 500 perd 1,7% cette semaine et 15,33% depuis son sommet d’avril. Le Dow Jones enregistre une perte hebdomadaire 2,21% et le Nasdaq de 0,48%, toujours pour la semaine. Les deux indices enregistrent un recul de près de 14% depuis le sommet d’avril.

Économie et politique

«Il manque évidemment de cohérence en ce qui concerne les politiques économiques, ajoute M. Huot. Les résultats des sociétés demeurent bons et les marchés ne sont pas très chers. Je crois qu’on peut éviter une débandade. Le scénario de stagflation commence à être plus envisageable, néanmoins.»

Aux États-Unis, les marchés digèrent le plan sur l’emploi présenté par le président Barack Obama. Certaines voix doutent de l’efficacité des mesures proposées. D’autres craignent que ce plan soit bloqué par les élus républicains, majoritaires à la Chambre des représentants.

En Europe, la démission de Jurgen Stark, le chef économiste de la Banque centrale européenne, soulève de l'inquiétude des deux côtés de l’Atlantique. C’est le deuxième représentant d’origine allemande à quitter depuis le début de l’année. L’agence de presse Reuters affirme qu’un désaccord sur le programme de rachat d’obligations est à la source de cette démission.

L’agence de presse Bloomberg, qui cite trois sources gouvernementales, affirme que l’Allemagne aurait conçu un plan de refinancement des banques allemandes, au cas où la Grèce ne parviendrait pas à rembourser ses créanciers.

Au Canada, les données sur l’emploi affichent un bilan négatif pour le mois d’août. Inattendu, ce recul mensuel est le premier enregistré depuis le mois de mars.

Voici l'état de la situation à la fermeture à Toronto et New York :

— Le S&P/TSX baisse de 296 points, ou 2,34 %, à 12 387 points;

— Le S&P 500 perd 31 points, ou 2,67 %, à 1 154 points;

— Le Dow Jones enlève 303 points, ou 2,69 %, à 10 992 points;

— Le Nasdaq supprime 61 points, ou 2,42%, à 2 467 points;

— Le baril de pétrole se déprécie de 1,85$ US, ou 2,10 %, à 87,22 $ US;

— L'once d'or fait du surplace, en hausse de 1$ US, ou 0,03%, à 1 859 $ US;

— Le dollar canadien se déprécie de 0,79 cent US, ou 0,78 %, à 101,51 cents US.

 

 

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