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Les prix à la consommation aux États-Unis ont connu en janvier leur hausse la plus forte en quatre mois, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail.

Par rapport au mois précédent, l'inflation s'est établie à 0,2%, en données corrigées des variations saisonnières, alors qu'elle avait été nulle en décembre, a indiqué le ministère.

La progression des prix calculée par le gouvernement apparaît inférieure à ce que pensaient les analystes, dont l'estimmation médiane donnait l'indice des prix à la consommation en hausse de 0,3% ce mois-là.

La hausse du coût de la vie a résulté d'un renchérissement de l'alimentation, de l'énergie et de l'ensemble des autres produits et services.

Chacune de ces trois composantes de l'indice a progressé de 0,2%.

L'inflation de base (hors alimentation et énergie) apparaît ainsi supérieure à celle sur laquelle tablaient les analystes (0,1%). Les prix de l'énergie ont augmenté pour la première fois en quatre mois.

En glissement annuel, la hausse des prix a ralenti pour le quatrième mois d'affilée, pour s'établir à 2,9%, son niveau le plus faible depuis mars 2011.

L'inflation de base est restée sur sa tendance à l'accélération observée depuis l'automne 2010: en hausse de 0,1 point, elle atteignait fin janvier 2,3%, son niveau le plus élevé depuis septembre 2008.

L'augmentation des prix a entraîné une stagnation du pouvoir d'achat des ménages en janvier, la progression du salaire hebdomadaire moyen ayant été exactement compensée par la hausse du coût de la vie.

Le ministère précise que le pouvoir d'achat des ménages a reculé de 1,0% depuis son point haut atteint en octobre 2010, avant la flambée des cours des matières premières du premier semestre 2011.

La situation était bien pire pour les Américains il y a quelques mois, et la baisse du pouvoir d'achat tend à suivre la tendance de ralentissement de l'inflation en glissement annuel.

Il reste que les hausses de salaires restent encore faibles.

Alors que les contraintes financières restent fortes pour les ménages (du fait de la baisse de leur patrimoine immobilier et de leur fort endettement), nombre d'économistes estiment que la progression des salaires sera un élément clef de la sortie de crise dont dépendra la capacité de la consommation à retrouver son rôle habituel de moteur principal de la croissance économique du pays.