Rail : qui choisir ?


Édition du 27 Octobre 2018

Rail : qui choisir ?


Édition du 27 Octobre 2018

Par Tahar Mansour

[Photo: 123RF]

L'industrie nord-américaine du rail a une longue histoire, aussi bien au Canada qu'aux États-Unis. Rappelez-vous La conquête de l'Ouest, de MGM, avec Henry Fonda, ou encore le «Go west young man», de Horace Greely dans son éditorial de 1865. Ou même le chemin de fer transcanadien, qui était une des conditions sine qua non pour la signature de la constitution canadienne de 1867 par la Colombie-Britannique.

Au pays, la première compagnie de chemin de fer a été le Canadien Pacifique (CP, 267,53 $), qui s'est diversifiée au fil du temps et s'est restructurée en 2001. Le Canadien National (CNR, 109,30 $), quant à lui, est né vers 1921 par l'entremise d'une nationalisation fédérale de cinq petits transporteurs ferroviaires.

Le CP relie essentiellement les différentes régions du Canada d'est en ouest. L'entreprise transporte toutes sortes de marchandises (bois, pétrole, minerais, etc.) et exploite un transport intermodal sur un réseau de 20 000 kilomètres. Elle emploie 12 830 personnes et génère un revenu total de 6,72 milliards de dollars, ce qui équivaut à une productivité moyenne de 523 772 $ par employé.

Pour sa part, le CN exploite un réseau de 32 000 kilomètres et compte 25 654 employés. Ses revenus s'élèvent à 13,3 G$, ce qui représente une productivité moyenne de 518 437 $ par employé. Le CN opère au Canada, aux États-Unis, et étend son réseau jusqu'au Golfe du Mexique.

Les deux entreprises sont rentables et leurs chiffres se ressemblent, comme le montre notre tableau.

Un rendement intéressant

Notons d'abord que le transport par chemin de fer existera toujours. Le transport du pétrole, du bois, du charbon, des voitures par d'autres moyens peut avoir un coût prohibitif. Deuxièmement, le transport ferroviaire se modernise et est de plus en plus réglementé et scruté par les autorités, en raison du caractère potentiellement catastrophique des accidents.

À mon avis, les deux titres se valent et peuvent avoir un rendement intéressant dans un portefeuille équilibré. En raison de sa relative petite taille, le CP pourrait être la cible d'une prise de contrôle. Il faudrait cependant que le gouvernement fédéral l'autorise. N'oublions pas que c'est une entreprise qui relie toutes les provinces du pays.

EXPERT INVITÉ
Tahar Mansour est économiste, Ph.D. et chargé de cours à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

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