Genivar se finance pour plonger aux États-Unis, selon un analyste

Publié le 21/12/2011 à 10:50, mis à jour le 21/12/2011 à 17:16

Genivar se finance pour plonger aux États-Unis, selon un analyste

Publié le 21/12/2011 à 10:50, mis à jour le 21/12/2011 à 17:16

Par Dominique Beauchamp

Il ne fait pas de doute dans l’esprit que Trevor Johnson, de la Financière Banque Nationale, que la société de génie-conseil Genivar se prépare à porter son grand coup américain, avec 160 millions de dollars de plus des ses poches.

Genivar prospecte le marché américain depuis deux ans dans le but de mettre la main sur un cabinet de professionnels américain prospère et qui partage ses valeurs, dans le but d’en faire une plateforme pour prendre pied au sud de la frontière.

« Genivar avait déjà tissé des liens avec la Caisse et le fonds de retraite en fonction d’une future transaction. Le placement privé de 160 millions de dollars avec ses deux institutions indique qu’une acquisition est proche », dit M. Johnson.

Genivar n’avait en effet pas besoin de capitaux additionnels, bénéficiant de l’un des meilleurs bilans de l’Industrie. Or, le financement de 160 millions de dollars élimine presque toutes ses dettes, indique l'analyste.

« Nous avions prévu l’achat potentiel d’un cabinet de 400 professionnels aux États-Unis dans notre modèle d 'évaluation. La taille du financement laisse à penser que l’entreprise ciblée pourrait avoir jusqu’à 1 000 professionnels », ajoute l’analyste.

Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux, voit aussi dans le placement privé le prélude à une acquisition, précisant que Genivar vise les États-Unis, mais aussi l'Amérique latine et l'Australie. " Genivar veut faire passer des revenus de 635 millions de dollars aujourd'hui à 1,5 milliard d'ici 2015. Il est clair qu'il leur faudra des acquisitons de plus grande taille pour y arriver ", écrit-il.

L'analyste de BMO réévalue ses estimés de bénéfices pour Genivar, étant donné que le placement privé augmente de 20 % le nombre d'actions en circulation et diminue d'autant les futurs bénéfices par action. " L'émission d'actions diluera l'avoir des actionnaires, tant que le capital ne sera pas mis à contribution ", ajoute M. Powell. 

" Le pipeline d'acquisitions est plein. La Grande-Bretage et l'Austraiie sont dans la mire de Genivar ", indique pour sa part Yuri Lynk, de Canaccord Genuity,

M. Lynk diminue ses prévisions de bénéfice de 14 %, en 2012, en raison de l'effet de dilution. L'analyste maintient toutefois son cours-cible de 26,50 $, car le financement diminue l'endettement de la société.

Le titre de Genivar est attrayant à conserver, mais son évaluation de 21 % supérieur à ses semblables dans son industrie, indique que son cours reflète déja les bonnes perspectives de la société, conclut M. Lynk.

Balottée entre le potentiel d'une acquisition majeure et l'important effet de dilution du financement, l'action de Genivar est inchangée à 26,05 $, à la clôture des marché, le 21 décembre.

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