Genivar ravivera sa croissance en 2012

Publié le 10/12/2011 à 00:00

Genivar ravivera sa croissance en 2012

Publié le 10/12/2011 à 00:00

Maintenant que la société de génie-conseil a achevé l'implantation d'un système informatique de gestion et sa transition aux nouvelles normes comptables, Genivar (Tor., GNV, 28,55 $) sera en mesure de réactiver sa croissance en 2012.

«Le système ERP et la transition de Genivar d'un fonds de revenus à une société par actions ont occupé les dirigeants une grande partie de l'année 2011. Je m'attends donc à une nouvelle phase de croissance, après une petite pause en 2011», note Frédéric Bastien, de Raymond James.

L'analyste renvoie au fait que la croissance des revenus de Genivar, abstraction faite des acquisitions, a été de 2,4 % au troisième trimestre, alors qu'elle était de 5,2 % en 2010 et de 10 % au cours des cinq dernières années.

Le carnet de commandes de 419 millions de dollars (M$), au 30 septembre, a décliné de 2 % par rapport au deuxième trimestre, un premier déclin d'un trimestre à l'autre depuis 2006.

Le ralentissement d'octrois de contrats dans le domaine municipal au Québec et un changement de gouvernement à Trinité-et-Tobago ont aussi nui à la croissance de Genivar en 2011.

M. Bastien recommande l'achat du titre de Genivar, parce qu'il procure le meilleur équilibre de la croissance et du revenu, dans son industrie, grâce à un rendement de dividende de 5,8 %.

Résultats encourageants

Trevor Johnson, de la Financière Banque Nationale, juge encourageants les résultats du troisième trimestre. La croissance interne des revenus de 2,4 %, quoique modeste, est la meilleure depuis quatre trimestres, précise l'analyste. La progression de 13 % des revenus, au cours des neuf premiers mois de l'année, est aussi tout à fait conforme aux objectifs de croissance de 10 à 15 % des dirigeants.

Sara O'Brien, de RBC Marchés des Capitaux, prévoit une hausse de 20 % des bénéfices de Genivar en 2012, grâce à l'effet sur les marges d'une réorganisation interne réalisée au premier semestre de 2011.

D'autres acquisitions devraient aussi ajouter 500 employés à l'entreprise et 5 % au bénéfice par action, l'an prochain.

Un bémol

Paul Lechem, de Marchés mondiaux CIBC, est plus prudent. Il ne mise pas sur de meilleures marges.

«La croissance des bénéfices dépend entièrement de celle des revenus, à un moment où la conjoncture freine la croissance interne et diminue l'attrait de certaines cibles d'acquisition», dit-il.

Des actionnaires fidèles

Les gestionnaires Christian Godin, de Montrusco Bolton, et Jeff Mo, de Mawer Investment Management, deux importants actionnaires de Genivar, aiment toujours ce qu'offre le titre de Genivar.

«Sur cinq ans, Genivar peut nous procurer un rendement annuel total de plus de 10 %, grâce à un dividende solide et au potentiel de sa stratégie d'acquisitions, et ce, même si la conjoncture ralentit sa croissance et que la concurrence plafonne ses marges», explique M. Mo.

Il est plus important pour lui que Genivar boucle les bonnes acquisitions au bon prix qu'elle ne se dépêche d'enfiler les acquisitions pour répondre aux attentes des analystes.

«La patience et la discipline du président, Pierre Shoiry, nous inspirent confiance», soutient-il.

M. Godin estime que le titre de Genivar n'est pas cher par rapport au rendement financier qu'il procure.

«C'est bien que Genivar veuille doubler ses revenus d'ici 2015. Mais c'est la rentabilité qui m'intéresse. À ce chapitre, Genivar dégage de bons rendements du capital et de l'avoir des actionnaires», dit-il.

Christian Godin estime que son généreux dividende impose beaucoup de rigueur à la société concernant les décisions de répartition de son capital.

GENIVAR : LES CHIFFRES CLÉS

Variation depuis le début de 2011 : - 15 %

Multiple cours/bénéfice prévu en 2012 : 12,7

Rendement du dividende : 5,8 %

Cours cibles de 13 analystes : 28 à 35 $

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