Des perspectives « convenables » pour les actions canadiennes

Publié le 19/07/2012 à 09:52

Des perspectives « convenables » pour les actions canadiennes

Publié le 19/07/2012 à 09:52

Les télécommunications, les biens de consommation courante et les services publics sont les secteurs porteurs selon BMO.

Les investisseurs doivent encore s'attendre à de l'instabilité et à de l'incertitude hors de la zone euro au cours des prochains mois. Néanmoins, les marchés boursiers au Canada devraient être en mesure d'offrir des performances « convenables », annoncent les stratèges d'investissement de la Banque de Montréal, mardi.

Au cours d'une conférence sur les perspectives du marché au troisième trimestre, Paul Taylor, stratège investissement chez BMO Banque privée Harris à Toronto, dit que les marchés canadiens seront en grande partie influencés par les événements en Europe, la Chine et les États-Unis, et ce, jusqu'à la fin de l'année.

« C'est une perspective du point de vue canadien, comme toujours, nous ne sommes pas maîtres de notre propre destin, ce qui rend la vie difficile », a dit M. Taylor.

La crise de la dette souveraine en Europe, en particulier, continue d'affecter les marchés dans le monde entier.

Cependant, les stratèges expliquent qu'ils sont encouragés par certains développements politiques qui ont eu lieu dans la zone euro ces derniers mois. Par exemple, la stabilisation du secteur bancaire en Espagne, et les progrès réalisés lors du dernier sommet de l'Union européenne, à la fin du mois de juin sont des signes positifs, a déclaré Eoin Fahy, chef des investissements chez Kleinwort Benson investisseurs, à Dublin.

« La politique évolue dans la bonne direction, avec beaucoup de réalisations », a déclaré Eoin Fahy.

Cependant, les investisseurs restent clairement sceptiques. Eoin Fahy a noté que les rendements obligataires en Espagne et en Italie ont continué d'augmenter en dépit des développements positifs.

« La réaction du marché obligataire n'a pas du tout aidé », a-t-il dit.

Le scénario le plus probable dans les mois à venir, selon Eoin Fahy, est que la zone euro va continuer à « se débrouiller », avec des nouvelles évolutions politiques, mais aucune résolution importante à la crise. Il a averti qu'il reste une possibilité que la crise s'aggrave considérablement - un scénario qui serait susceptible d'être suivi d'une réponse politique radicale.

Le ralentissement récent de la Chine a aussi un impact sur les marchés et les économies à travers le monde.

Au Canada, l'impact le plus significatif de la faiblesse à l'étranger a été mis sur les prix des produits de base, dit M. Taylor.

« L'importance du secteur de l'énergie au Canada ne doit pas être surestimée », a-t-il dit. « Le fait que le pétrole soit passé de 1,10 $US à 0,80$ est un défi pour l'Alberta et les producteurs dans l'Ouest canadien. »

Taylor s'attend à ce que les secteurs de l'énergie et des matériaux soient en difficulté dans les mois à venir. En revanche, il juge que le secteur des télécommunications, des biens de consommation courante et des services publics devraient être en hausse.

Dans l'ensemble, il anticipe un « ascenseur modeste » d'année en année. Il prévoit un bénéfice par action de 865$ à 890$ pour les sociétés cotées sur l'indice S&P/TSX composite en 2012, en hausse de de 844 $ en 2011. Cette prévision est en baisse par rapport aux estimations précédentes de 900$ à 925$ par action pour 2012.

« C'est une vision décente, mais pas extraordinaire pour les actions canadiennes »

Avec Investment Executive

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