À surveiller: Power Corp, AtkinRéalis et Bombardier

Publié le 14/11/2023 à 09:54

À surveiller: Power Corp, AtkinRéalis et Bombardier

Publié le 14/11/2023 à 09:54

Par Catherine Charron

Bombardier (BBD.B, 51,32$): sur la bonne voie

Bien que Bombardier poursuive sur sa lancée au troisième trimestre, Seth M. Seifman de la banque américaine JP Morgan demeure prudent à l’égard de l’avionneur.

Certes, l’entreprise a dévoilé le 2 novembre dernier un taux de croissance de son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) supérieur aux attentes. Idem pour ses flux de trésorerie. Ses liquidités ont même atteint 1,25 milliard de dollars. Ce faisant, il fait passer son bénéfice par action ajusté pour l’exercice de 3,14$ à 3,60$.

Toutefois, ce n’est pas suffisant pour que l’analyste révise l’ensemble de ces prévisions pour l’exercice en cours. Cette performance lui laisse toutefois croire que l’organisation génèrera autant de flux de trésorerie que prévu, soit 250 millions de dollars en 2023. Pour ce faire, Bombardier devra toucher près de 639M$ lors du prochain trimestre.

Au cours de cette période, le fabricant de jets, qui compte livrer près de 56 appareils, devrait enregistrer autant de nouvelles commandes d'avions, puisqu’il table sur une prise de commande sur facturation (book to bill) de 1x. Dans le contexte économique actuel, ce n’est pas gagné d’avance, prévient l’analyste. Il croit que l’entreprise mise sur quelques gros clients pour y arriver.

L'exercice 2024 devrait d’ailleurs commencer selon lui au ralenti du côté des livraisons d’appareils, de la taille de ses marges, et de ses flux de trésorerie. L’entreprise reprendra de la vigueur vers la fin de l’année. L'analyste s'attend à ce que Bombardier livre 144 avions, et à ce que ses marges grimpent de 15,8%.

Dans un portefeuille d’obligations de société, Seth M. Seifman estime qu’on peut surpondérer celles de Bombardier, car la situation financière de l’entreprise se porte de mieux en mieux.

Ainsi, il maintient sa recommandation à neutre. Satisfait de l’exécution de l’entreprise et de l’état de son carnet de commandes, il s’inquiète toutefois de l’effet sur son titre d’un possible ralentissement de la croissance de ses revenus causé par un essoufflement de la demande.

À long terme, il estime aussi que Bombardier devra réviser sa stratégie afin de sortir de nouveaux produits sur le marché. En n’étant présente que sur le marché du jet privé et ayant peu de «flexibilité financière», écrit l’analyste dans sa note, l’entreprise est selon lui très exposée au risque d’une récession.

Le cours cible de l’analyste demeure à 75$, ce qui représente 6,3x le BAIIA ajusté de 2025.

 

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