Dans le milieu financier, les critiques qui ressortent à propos de son pari concernent principalement le fait que M. Paulson se soit affairé à chercher des produits lui permettant de parier contre l'effondrement des mauvais prêts hypothécaires. Comme ces fameux produits s'avéraient difficiles à obtenir, les institutions financières ont accepté d'en créer. Comme environ 999 personnes sur 1000 estimaient qu'il était fou de ne pas croire à la prospérité éternelle de l'immobilier, vous pouvez imaginer la facilité avec laquelle les institutions ont pu trouver des gens qui souhaitaient parier à l'inverse de M. Paulson, c'est-à-dire, faire partie des futures victimes d'un éventuel effondrement des mauvaises hypothèques.
Toutefois, les critiques des manifestants semblent viser plutôt la disparité de richesse entre le 1% mieux nanti et le 99% qui reste. Sur ce sujet. John Paulson s'exprima en ces termes : ''Les New-Yorkais qui font partie du 1% des mieux nantis paient plus de 40% de tous les impôts, fournissant d'immenses bénéfices pour tous dans notre cité et dans notre état. Paulson & Company et ses employés ont payé des centaines de millions de dollars à la ville et à l'état de New-York dans les récentes années et a créé plus de 100 emplois à forte rémunération depuis sa formation.''
Voilà une statistique fort intéressante. Si les mieux nantis paient une importante partie des impôts, les plans de sauvetage qui ont servi à éviter la faillite de plusieurs institutions ont été financés en grande partie par ces mêmes ''mieux nantis''. Nous savons également que les 25% plus riches de la population paient en moyenne 82% des impôts fédéraux, et que la moitié de la population n'en paie que 3%. Parmi les manifestants, on peut facilement imaginer qu'une minorité de gens se classerait parmi les 25% plus riches. Par conséquent, bon nombres d'entre eux paient peu ou point d'impôts. Il subsiste donc beaucoup d'incompréhension par rapport au fonctionnement de notre système de la part d'une importante tranche de la population, et par conséquent, on se concentre trop souvent sur les abus de certains dirigeants qui font la une des journaux.