Bombardier doit-il faire partie de tout portefeuille?

Publié le 08/03/2012 à 00:07, mis à jour le 08/03/2012 à 08:40

Bombardier doit-il faire partie de tout portefeuille?

Publié le 08/03/2012 à 00:07, mis à jour le 08/03/2012 à 08:40

Nous pensons qu'à défaut de faire leurs propres recherches de titres, ou d'avoir accès à un gestionnaire qui les effectuent pour eux, les investisseurs puisent leurs idées dans les médias, leur entourage et leur conseiller s'ils en ont un. Par conséquent, tout le monde se retrouve avec des portefeuilles similaires.

En ce qui nous concerne, cette société ne rencontre pas nos critères exigés par rapport à son bilan. Tout d'abord, d'importants actifs intangibles grèvent le bilan. Si nous retranchions l'achalandage et les impôts reportés seulement, nous nous retrouverions avec une équité négative. Cela dénote la possibilité que les actifs soient nettement sous-évalués ou alors la présence d'un effet de levier important par le biais de différents passifs. Quant à la situation de la dette, cette dernière s'élève à un montant net d'environ 1,5G$. Il ne s'agit pas d'un problème en soi, mais nous avons l'habitude de préférer les sociétés qui regorgent de liquidités. Or, lorsque nous nous retrouvons plutôt avec une certaine dette, nous nous attendons à être compensés par un rendement supérieur sur l'actif. En jetant un coup d'oeil sur les 10 dernières années, nous constatons rapidement que nous n'obtenons point un rendement plus élevé en contrepartie. Et si nous gonflons la valeur des actifs en pensant qu'ils sont sous-évalués, ce rendement s'en retrouverait diminué.

À notre avis, le faible rendement de l'actif ne reflète pas une mauvaise gestion de la part de la direction, mais plutôt le fait que la société oeuvre dans un domaine difficile. Dans un tel contexte, un investisseur doit se poser la question à savoir s'il désire acheter un tel titre parce qu'il offre des caractéristiques nettement plus intéressantes que tout autre titre disponible au Canada ou en Amérique du Nord. Ou ne le considère-t-il pas plutôt parce qu'il en entend parler régulièrement et que son bassin d'idées de titres s'avère très restreint? Pour justifier ce choix en particulier, il faudrait que l'épargnant ait analysé des centaines de titres, et qu'il en arrive à la conclusion que celui-ci figure parmi ses meilleurs choix. Dans ce cas, il s'agirait d'une sélection éclairée et logique.

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