Les syndicats, quossa donne?
Après avoir assommé le pugiliste du coin gauche, voyons maintenant celui se trouvant dans le coin droit, soit les leaders syndicaux du secteur public. Première question: à quoi servez-vous si vous n’est pas capable de négocier plus que l’inflation? Pourquoi continuer de vous accorder un monopole de représentation si vous n’êtes pas en mesure d’aller chercher plus que le minimum? À peu près tous les comparables du secteur privé plantent leur clou dans votre cercueil. Vous croyez que sans vous le système planterait, eh bien, il en serait peut-être mieux ainsi afin de repartir sur de meilleures bases. Vous êtes convaincu de l’importance de votre rôle et qu’en votre absence il y aurait abus. Premièrement, dans le secteur privé, il n’est pas nécessaire de paralyser le système avec des grèves générales illimitées pour vos 600 000 membres afin d’aller chercher 0.25% de plus par année. Les gens vont chercher des hausses encore plus importantes et sans l’apport de votre aide. Même les entreprises privées syndiquées octroient plus que le minimum que vous allez chercher.
M. Legault, pour justifier votre entêtement et pour profiter de la stratégie du temps contre des syndicats incapables de négocier et qui commenceront bientôt à se mettre la population à dos, vous dites que les Québécois n’ont pas la capacité de payer! C’est faux, vous et moi payons déjà pour des services, à la différence de vous, je ne reçois pas ces services. Plutôt que de nous questionner sur notre capacité de payer, nous devons plutôt nous questionner sur votre capacité de gérer les deniers publics.