ABB Canada : la force des gens

Publié le 27/03/2019 à 15:16

ABB Canada : la force des gens

Publié le 27/03/2019 à 15:16

Selon la PDG d'ABB Canada, Nathalie Pilon, « il faut savoir reconnaître les personnes qui sont prêtes à faire évoluer l’entreprise. Mon expérience m’a appris qu’il faut investir dans les ressources humaines. »(Photo: courtoisie)

BLOGUE INVITÉ. Depuis 1988, année de la fusion de la firme suédoise ASEA et de Brown Boveri, de Suisse, ABB (Asea Brown Boveri & Cie) est un chef de file technologique dans le domaine du matériel et des systèmes industriels. L’entreprise est présente dans plus de 100 pays et compte au-delà de 147 000 employés dans le monde. Au Canada, les 4 000 employés d’ABB sont répartis dans 45 bureaux.

Nathalie Pilon, présidente d’ABB Canada, a grandi à LaSalle, au Québec. Très tôt, elle a voulu faire bouger les choses.

« En sixième année, je voulais collecter des déchets pour les recycler. Aujourd’hui encore, la durabilité est l’une de mes préoccupations principales. Mais avant tout, je voulais accomplir quelque chose de significatif. »

Chez KPMG, Nathalie Pilon a acquis une belle expérience en finances, mais elle a aussi aiguisé ses compétences en communication auprès de différents types de clients, ce qui lui a été très utile dans son premier poste de gestionnaire chez Thomas & Betts, quelques années plus tard.

« En finances, on peut se laisser guider par les chiffres, mais mon patron de l’époque m’a donné beaucoup de latitude, et je me suis intéressée à l’aspect humain de mon travail jusqu’à ce que ce sujet me passionne, affirme-t-elle. Je me suis efforcée de prendre part à diverses activités de l’entreprise, puis on m’a présentée à des clients et j’ai commencé à travailler avec eux. »

« Au-delà des chiffres, ce sont les gens qui font avancer les choses et je leur accorde beaucoup d’importance. Savoir que mes actions peuvent avoir des effets positifs sur des individus, c’est ce qui me donne l’énergie nécessaire pour faire mon travail. »

Pour aller de l’avant, il faut regrouper des personnes aux origines et expériences diverses qui apprendront les unes des autres. Selon Nathalie Pilon, le travail en équipe donne de meilleurs résultats que le travail individuel, même si chaque personne est autonome.

ABB mise sur le partage des connaissances pour poursuivre sa croissance à l’échelle mondiale. D’ailleurs, les forums sur le leadership que l’entreprise organise partout dans le monde donnent à ses 200 principaux dirigeants des occasions uniques d’échanger de l’information.

« Les outils dont nous disposons aujourd’hui facilitent grandement le partage et mettent à notre portée des connaissances infinies sur le secteur d’activité ou sur le produit. Et, surtout, nous essayons de tirer le maximum de nos connaissances et de nous entraider. »

Comme ABB fait régulièrement l’acquisition de compagnies, la gestion du changement est une priorité. La transition est parfois difficile pour les nouveaux employés. Nathalie Pilon précise que pour prévenir les départs, il est essentiel de bien expliquer la raison de cette acquisition à chaque personne touchée.

« Une acquisition est facile à justifier du point de vue des affaires, mais il faut aussi penser au personnel et déterminer qui saura s’adapter. Ce n’est pas tout le monde qui peut changer, et c’est important d’en être conscient dès le départ et de savoir reconnaître les personnes qui sont prêtes à faire évoluer l’entreprise. Mon expérience m’a appris qu’il faut mettre l’accent sur les ressources humaines et la culture, et s’efforcer de mettre à profit les forces de chacun. »

« Pour que la croissance soit la plus harmonieuse possible pour tous, la collaboration entre les compagnies est essentielle », ajoute Nathalie Pilon.

« Nous ne pouvons plus agir en vase clos : nous avons besoin les uns des autres. Lorsque j’ai suggéré à mon équipe de nous joindre à une supergrappe, on m’a donné une foule de raisons pour lesquelles il valait mieux ne pas s’embarquer là-dedans. Aujourd’hui, tout le monde est surpris du nombre de contacts que nous avons établis facilement. »

Nathalie Pilon estime qu’on ne cesse jamais d’apprendre et que la meilleure façon de fournir des outils et des ressources aux employés est d’encourager les échanges entre collègues.

Lien vers le balado (en anglais seulement)

Le présent article est une transcription condensée et modifiée d’une entrevue animée par Karl Moore, professeur agrégé à l’Université McGill, dans le cadre de l’émission The CEO Series, présentée sur les ondes de CJAD. L’article a été rédigé en anglais en collaboration avec Geneviève Côté, étudiante au baccalauréat en commerce à l’Université McGill, et traduit en français par Elaine Doiron, traductrice. L’entrevue intégrale est disponible en baladodiffusion sur la page iTunes de l'émission The CEO Series.

 

À propos de ce blogue

Chaque semaine, Karl Moore, professeur agrégé à la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, s’entretient avec des dirigeants d’entreprise de calibre mondiale au sujet de leur parcours, les dernières tendances dans le monde des affaires et l’équilibre travail-famille, notamment.

Karl Moore
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