À compter de la fin du mois de juin, la Fed cessera son programme d'assouplissement quantitatif, cette opération d'achats massifs de titres du trésor américain. Mauvaise ou bonne nouvelle?
Une bonne.
Depuis quelques semaines, le paysage qui jalonne la route économique sur laquelle nous sommes engagés est rempli d'incohérences.
Le prix de l'or est au-dessus des 1 500$ US l'once face aux craintes entourant l'économie US. Pendant ce temps, les marchés boursiers n'en continuent pas moins de progresser. Et ce malgré un prix du pétrole qui s'emballe et tient à un haut niveau plus longtemps que ce qui était anticipé.
Il y a trop d'artifice dans le système et il est temps de retirer du stimulus. Histoire de commencer à le laisser aller par lui-même pour voir ce qui se passera.
On ne laisse pas aller grand chose
Ben Bernanke dit ne pas anticiper un effet significatif sur les marchés lorsque le programme de rachats d'obligations américaines prendra fin en juin. Il croit avoir suffisamment télégraphié l'annonce.
Les marchés boursiers ont semblé mercredi vouloir lui donner raison avec une réaction à la hausse.
Certains estiment que l'assouplissement quantitatif n'a pas réellement eu d'effet sur l'économie américaine. Ce n'est cependant pas une école à laquelle on adhérerait trop rapidement. First Global estime que la FED a acheté près de 70% des nouvelles obligations du gouvernement des États-Unis depuis le lancement de l'opération. Forcément, celle-ci a eu un impact. L'ajout de liquidités dans un système n'est pas sans créer une pression haussière sur les valeurs.
Il ne serait maintenant pas surprenant de voir les taux d'intérêt 5 ans et 10 ans se mettre à remonter à partir de juin. Pas s'envoler, mais bouger à la hausse. Avec moins de capital dans le marché, le prix des obligations devrait en effet baisser et les taux monter.
Cela dit, l'impact de la fin de l'assouplissement ne devrait effectivement pas être majeur.
Parce que la vraie stimulation ne se trouve pas là. Plutôt dans les bas taux d'intérêts et l'énorme déficit américain.
Qu'adviendra-t-il des autres stimuli?