La décennie de tous les dangers en Eurasie

Publié le 21/10/2023 à 08:00

La décennie de tous les dangers en Eurasie

Publié le 21/10/2023 à 08:00

Un mauvais alignement des astres

Ce n’est pas la première fois que des pays hostiles aux États-Unis et à leurs alliés en Eurasie ont des intérêts qui convergent.

Cela dit, le rapprochement —à différents niveaux— entre la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Sud survient dans une conjoncture difficile pour les États-Unis et leurs alliés. Et ce, aussi bien en Europe qu'en Asie.

Washington doit à la fois aider l’Ukraine et Israël, tout en continuant de garantir la sécurité de Taïwan et de la Corée du Nord. Cela implique de mobiliser de nombreuses ressources humaines, matérielles et financières.

Certes, les États-Unis sont la première puissance politique, militaire, économique et technologique de la planète. Ils peuvent donc déployer d’immenses ressources en même temps sur la planète, comme ils l’ont fait du reste durant la Deuxième Guerre mondiale, en combattant à la fois l’Allemagne et le Japon.

À vrai dire, la grande inconnue demeure le résultat de l’élection présidentielle de novembre 2024.

Un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait signifier le retour d’un isolationnisme aux États-Unis, alors que la présence américaine en Eurasie est vitale pour y équilibrer les forces et limiter la propagation des conflits.

Bien entendu, les Américains ont déstabilisé le Moyen-Orient en envahissant illégalement et sous de faux prétextes l’Irak en 2003 (la présence d'armes de destruction massive), s’entendent pour dire la plupart des analystes.

Cela dit, depuis 1945, on peut dire que les États-Unis ont davantage contribué à la stabilité du monde qu’à sa déstabilisation.

C’est la raison pour laquelle la décennie 2020 en est une de tous les dangers en Eurasie.

À propos de ce blogue

Dans son analyse Zoom sur le monde, François Normand traite des enjeux géopolitiques qui sont trop souvent sous-estimés par les investisseurs et les exportateurs. Journaliste au journal Les Affaires depuis 2000 (il était au Devoir auparavant), François est spécialisé en commerce international, en entrepreneuriat, en énergie & ressources naturelles, de même qu'en analyse géopolitique. François est historien de formation, en plus de détenir un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il a réussi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada (CCVM) de l’Institut canadien des valeurs mobilières et il a fait des études de 2e cycle en gestion des risques financiers à l’Université de Sherbrooke durant 15 mois. Il détient aussi un MBA de l'Université de Sherbrooke. François a réalisé plusieurs stages de formation à l’étranger: à l’École supérieure de journalisme de Lille, en France (1996); auprès des institutions de l'Union européenne, à Bruxelles (2002); auprès des institutions de Hong Kong (2008); participation à l'International Visitor Leadership Program du State Department, aux États-Unis (2009). En 2007, il a remporté le 2e prix d'excellence Caisse de dépôt et placement du Québec - Merrill Lynch en journalisme économique et financier pour sa série « Exporter aux États-Unis ». En 2020, il a été finaliste au prix Judith-Jasmin (catégorie opinion) pour son analyse « Voulons-nous vraiment vivre dans ce monde? ».

François Normand