La Banque du Canada envisage des mesures d'exception

Publié le 16/05/2009 à 00:00

La Banque du Canada envisage des mesures d'exception

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Après avoir épuisé ses munitions traditionnelles, la Banque du Canada doit adopter de nouvelles stratégies pour maintenir l'inflation proche de sa cible de 2 % à moyen terme.

En effet, en avril, la BDC a desserré sa politique monétaire d'un ultime tour de vis, abaissant son taux directeur de 25 points de base, pour le fixer à un creux historique de 0,25 %. L'atteinte de ce seuil porte à 425 points de base l'assouplissement monétaire depuis dé cembre 2007.

Pour ne pas nuire au bon fonctionnement des marchés financiers et à la santé des institutions financières canadiennes, il est exclu que le taux directeur descende encore. Il convient maintenant de trouver des moyens de stimuler l'économie et de soutenir les marchés financiers pour éviter que la récession s'étire et entraîne trop de pressions désinflationnistes, voire carrément déflationnistes.

Achat d'actifs envisagé

Une première façon d'amplifier la portée de la politique monétaire canadienne est de tenter d'étendre son effet sur toute la gamme des taux d'intérêt plutôt que seulement aux taux de court terme.

En fait, il s'agit d'influencer à la baisse les plus longues échéances en s'engageant formellement à maintenir le taux directeur à son creux pour une longue période. C'est exactement ce que la BDC a fait en mentionnant que son taux directeur resterait au même niveau d'ici la fin du deuxième trimestre de 2010.

Si l'engagement de maintenir le taux directeur à son plancher pour une période prolongée n'est pas suffisant, la BDC devra avoir recours à des mesures moins classiques, soit à des achats fermes d'actifs. Pour rassurer les investisseurs, elle a profité de son Rapport sur la politique monétaire du mois d'avril pour établir le cadre de mise en oeuvre de telles mesures.

L'assouplissement direct du crédit est une des voies envisagées. Il consiste à soutenir certains marchés du crédit jugés essentiels en achetant des titres privés. Par exemple, la BDC pourrait acquérir des obligations d'entreprise afin de tenter d'augmenter la liquidité sur ce marché et, en fin de compte, faire diminuer les coûts de financement des entreprises.

L'autre mécanisme à sa disposition est l'assouplissement quantitatif. Dans ce cas, la Banque du Canada achèterait des actifs financiers en créant des réserves bancaires. Il en résulterait une hausse de la quantité de monnaie dans l'économie, ce qui stimulerait l'offre de crédit et devrait faire diminuer les taux d'intérêt. Une telle politique entraînerait aussi des pressions à la hausse sur l'inflation. C'est pourquoi elle n'est généralement envisagée par les banques centrales que lorsque les risques de déflation sont prédominants.

Pour le moment, le nouveau cadre d'action présenté par la BDC demeure théorique. La Banque a été forcée récemment de revoir nettement à la baisse son scénario économique. Elle s'attend cependant à un rebond de l'économie canadienne en 2010, avec une croissance de 2,5 %. Si ce scénario se réalise, l'assouplissement monétaire déjà effectué sera suffisant, et le recours à des assouplissements de crédit ou à des assouplissements quantitatifs ne sera pas nécessaire. Si la reprise est plus lente, la BDC ne pourra alors faire autrement que d'avoir recours à ces mesures d'exception.

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