Décidément, c'est de plus en plus difficile de financer à Montréal des transactions en immobilier commercial. Les banques américaines avaient déjà cessé d'accorder des prêts.
À présent, c'est le bras immobilier de General Electric Capital Canada (GECC) qui démantèle son équipe montréalaise de vendeurs d'hypothèques commerciales.
Avant de partir, les employés mis à pied ont avisé courtiers et clients de la situation. "La réorganisation en cours chez General Electric résulte en l'élimination de l'équipe de ventes à Montréal", dit un courriel envoyé en janvier. Les employés remerciés ont toutefois refusé de faire part de leurs commentaires au journal Les Affaires. "J'ai signé une entente de confidentialité", dit l'un d'entre eux.
Trois des sept employés de la division des prêts pour immeubles multilocataires ont été remerciés, et une autre a été transférée dans une autre division. L'entreprise n'a enregistré aucun prêt hypothécaire au Québec l'an dernier.
GE indique que sa division immobilière canadienne "est toujours en activité". "Nous ne faisons clairement plus autant de financements qu'avant, mais nous en faisons encore", dit le porte-parole John Oliver, à New York.
Selon nos informations, cependant, les employés restants à Montréal ne font que de la gestion d'actif.
Des employés ont aussi été renvoyés d'autres divisions financières de GE, convient la direction. La division qui gère les hypothèques de bâtiments à locataire unique et celle qui exploite des immeubles ont aussi été réduites. L'équipe de financement d'avions privés a aussi fait des mises à pied. Mais l'entreprise refuse de préciser le nombre d'emplois perdus à Montréal.
Le marché se resserre aussi au Canada
Les compressions chez GECC surviennent quelques mois après l'annonce par la maison mère qu'elle réduisait la taille de sa banque d'investissement, qui représentait 45 % du chiffre d'affaires de GE dans son dernier rapport annuel.
Les prêteurs d'ici réduisent aussi leur offre. Les banques canadiennes et les assureurs ont cessé la titrisation. Les prêts hypothécaires deviennent du coup beaucoup moins liquides, ce qui rend les hypothèques nettement moins intéressantes pour les banques.
La Caisse de dépôt et placement du Québec était un des plus grands prêteurs de la province. Mais comme ses actions ont perdu beaucoup de valeur, son portefeuille immobilier représente maintenant une part trop importante de son actif. Elle sera donc plutôt tranquille en 2009 dans ce marché, parient les courtiers et les promoteurs.
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