Travailler moins pour sauver des emplois

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Travailler moins pour sauver des emplois

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Récession ou pas, la pénurie de main-d'oeuvre est toujours d'actualité. Pour éviter de se retrouver le bec à l'eau au moment de la reprise, les entreprises peuvent appliquer diverses stratégies afin de prévenir ou de retarder les mises à pied dans un contexte de ralentissement économique.

Richard Bourbeau, pdg de Sixpro, de Sainte-Clotilde-de-Horton, près de Drummondville, a fait une demande d'aide au travail partagé. La semaine de travail de ses 175 employés sera réduite de cinq jours à quatre. "Nous avons une excellente équipe et je veux la garder intacte, parce que l'économie va rebondir un jour, explique-t-il. Avec le temps partagé, tous les employés supportent le poids du ralentissement économique et pas seulement les plus jeunes."

Sixpro se spécialise dans la peinture de pièces pour des clients comme Hydro-Québec, Paccar et Novabus. Ses employés sont syndiqués. Avec les prestations d'assurance emploi qu'ils recevront pour les 20 % de rémunération perdue, la différence après impôt ne sera pas importante.

Formation, modernisation, innovation...

"J'ai un client qui a annoncé à ses employés qu'il allait fermer l'usine une semaine sur six. Après impôt, ça ne fait pas une grosse différence, et ça permet aux employés de bénéficier d'une semaine de congé", dit Réjean Dancause, pdg du Groupe Dancause, conseillers en stratégie d'entreprise.

L'expert souligne aussi que les entreprises peuvent profiter de la diminution de la charge de travail pour former leurs employés. "Au cours des dernières années, la croissance a fait que bien des PME ont négligé la formation. C'est le temps de se mettre à jour et de se préparer pour la reprise."

Avec plus de temps à leur disposition, tout ce que les entreprises n'ont pas eu le temps de faire peut devenir une priorité : entretien préventif, R-D, modernisation du système informatique, prospection à l'étranger, etc.

Pour sa part, Louis Hébert, professeur de stratégie à HEC Montréal et codirecteur du EMBA McGill-HEC, estime que le moment est bien choisi pour que les chefs d'entreprise prouvent leurs dires, à savoir que leurs employés sont précieux. "Ces dernières années, les entreprises ont investi dans la formation de leurs employés; ce n'est pas le temps de les laisser partir. D'autant plus que la période de pénurie de main-d'oeuvre qui commence durera de nombreuses années."

dominique.froment@transcontinental.ca

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