Avec un taux de chômage inférieur à 5 %, on peut dire que les travailleurs sont assez rares dans la grande région de Québec. C'est pourquoi plusieurs entreprises du coin se tournent vers l'étranger pour combler leurs besoins en main-d'oeuvre.
Ainsi, 11 employeurs ont participé du 16 au 26 novembre à la deuxième mission de recrutement à l'étranger organisée par le Pôle Québec-Chaudière-Appalaches en collaboration avec Emploi-Québec. Cette mission comprenait des arrêts à Paris, en France, à Bruxelles et à Namur, en Belgique.
" Notre première mission de recrutement à l'étranger avait permis aux entreprises d'effectuer 700 entrevues en trois jours alors que l'objectif de départ était de 400 ", indique Carl Viel, pdg du Pôle Québec-Chaudière-Appalaches.
Pour cette mission, plus de 600 entrevues individuelles avec des candidats seront réalisées par CGI, DMR, Génivar, Momentum Technologies, l'Industrielle Alliance, Services conseils Systématix, Roche, Tecsult, Teldig et Techtra.
Une vingtaine d'employés chez CGI
Pascal Thiaulier, vice-président, conseil, de CGI, à Québec, participe pour une deuxième fois à la mission de recrutement à l'étranger.
" Comme nous étions passés par la France la première fois, nous avons décidé de concentrer nos efforts en Belgique cette fois-ci. Nous sommes agréablement surpris par la qualité des candidatures que nous avons reçues ", a-t-il dit en entrevue téléphonique de Bruxelles.
CGI souhaite recruter des spécialistes en veille stratégique et en sécurité et en développement des technologies de l'information (TI).
" Présentement, c'est difficile de trouver cette main-d'oeuvre à Québec ", dit M. Thiaulier, un Français d'origine qui a choisi le Québec il y a une vingtaine d'années.
À la suite de la première mission de recrutement, CGI a embauché une vingtaine de candidats parmi ceux rencontrés durant la mission.
" Comme nous sommes une entreprise mondiale, nous prenons le processus d'intégration des nouveaux employés très au sérieux. Nous le suivons de près ", ajoute le vice-président.
Pas une partie de pêche
Responsable de la dotation de Services-conseils Systématix, Marilou Bleau est emballée par sa première participation à une mission de recrutement.
L'entreprise spécialisée en services-conseils en TI souhaite attirer des spécialistes qui ont de 3 à 10 ans d'expérience comme développeur, analyste ou architecte informatique. " C'est le profil d'employé qu'on a le plus de difficulté à trouver à Québec. Ces personnes peuvent mener une longue carrière chez nous et devenir chargé de projet après une dizaine d'années d'expérience ", a-t-elle dit au cours d'un entretien téléphonique.
Cette mission n'est surtout pas une partie de pêche, souligne Annie Bouchard, directrice des services-conseils de Systématix. " Plusieurs candidats ont déjà entrepris une démarche d'immigration et ont obtenu leur résidence permanente. La plupart ont eu un coup de coeur pour notre pays. "
Une partie du recrutement de Systématix s'apparente au speed dating. Après une première rencontre de cinq minutes, l'entreprise mène une entrevue plus approfondie si elle juge un candidat intéressant.
" Dans le cas des profils les plus recherchés, par exemple les employés qui ont de 3 à 10 ans d'expérience, on tente de signer des ententes, sur place, en Europe ", dit Mme Bleau.
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