"Le succès instantané peut prendre 15 ans à se concrétiser !"

Publié le 21/03/2009 à 00:00

"Le succès instantané peut prendre 15 ans à se concrétiser !"

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Votre médecin vous prescrit un demi-comprimé par jour pour soigner le mal qui vous fait souffrir. Et si l'ingrédient actif, le composé qui vous permettra de vous sentir mieux, inégalement distribué dans le comprimé, était moins concentre dans la partie que vous allez ingérer ? Risquez-vous de prendre des doses inégales d'un jour à l'autre ? Non, car les technologies pour éviter de mettre en marché des pilules à l'efficacité inégale existent. Pharma Laser en commercialise une, la technologie laser-plasma LIBS.

La LIBS (pour Laser-Induced Breakdown Spectroscopy) a été développée par le Conseil national de recherches du Canada où la PME a ses bureaux, à Boucherville. Pharma Laser possède une licence exclusive de cette technologie pour développer des applications pour l'industrie pharmaceutique partout dans le monde.

Une équipe formée de la Food and Drug Administration américaine, du Conseil national de recherches du Canada et de Pharma Laser a récemment démontré la validité de la technologie LIBS.

L'appareil de marque PharmaLIBS 250 analyse la répartition et la concentration de l'ingrédient actif dans une pilule. Parce que dans le cas des comprimés qui peuvent être divisés (ceux qui peuvent l'être sont pourvus d'une ligne de coupe au milieu), l'ingrédient doit être également réparti sous l'enrobage.

Le PharmaLIBS 250 analyse aussi l'uniformité de l'enrobage du comprimé en émettant des ondes dont la longueur est mesurée par l'appareil qui le rejette ou non. Si l'enrobage est plus mince à un endroit, l'ingrédient actif sera libéré dans le corps trop tôt, soit dans l'estomac plutôt que dans l'intestin, ce qui réduira son efficacité.

Emballé par la technologie

L'aventure d'André Blain avec Pharma Laser commence en 2003, alors qu'il était propriétaire d'un laboratoire d'orthèses et de prothèses à Laval. La Caisse de dépôt et placement du Québec vient de supprimer le financement d'une petite entreprise qui a développé une technologie très intéressante, lui apprend une connaissance. Le propriétaire, asphyxié, cherche un repreneur. M. Blain visite la PME et, emballé par la technologie, achète Pharma Laser, fondée en 1998 par un scientifique de haut niveau transfuge de la multinationale pharmaceutique Merck.

La commercialisation s'est fait attendre

Pharma Laser n'a commencé la commercialisation de son appareil qu'il y a un an. Un délai plus long que prévu. "J'aurais pensé que, cinq ans après avoir acheté Pharma Laser, on serait rendu plus loin", reconnaît M. Blain, un ingénieur civil de formation âgé de 56 ans.

Pharma Laser, qui emploie sept personnes, commercialise son appareil par l'intermédiaire de distributeurs, dans une dizaine de pays dont les États-Unis, le Japon, l'Inde, la Canada et le Mexique. Le PharmaLIBS 250, qui se détaille 200 000 $ pièce, intéresse les pharmaceutiques qui testent aléatoirement leurs comprimés. Fait intéressant, une même société pourrait avoir besoin de plus d'un appareil car il peut être utilisé à toutes les étapes de la production (formulation, R-D, contrôle de la qualité).

Pharma Laser a conclu il y a un an un premier tour de financement de 1,2 million de dollars regroupant la Banque de Montréal, le FIER Laval, Développement économique Canada et le Centre québécois de valorisation des biotechnologies et M. Blain lui-même.

Pharma Laser prévoit développer au cours des prochaines années des applications de sa technologie, sous la marque de commerce AnaLIBS, dans des secteurs autres que le pharmaceutique. Par exemple, la prospection minière, pour identifier les matières; la criminalistique, pour analyser les matières trouvées sur les lieux d'un crime; l'environnement, pour analyser les contaminants dans les rejets industriels; l'industrie des cosmétiques, pour analyser la toxicité, ou encore les fabricants de peinture, pour contrôler la teneur en de plomb.

dominique.froment@transcontinental.ca

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