Le Chili sera plus ouvert aux banques canadiennes

Publié le 05/05/2012 à 00:00

Le Chili sera plus ouvert aux banques canadiennes

Publié le 05/05/2012 à 00:00

Par François Normand

Une version modifiée de l'Accord de libre-échange entre le Canada et le Chili donnera bientôt aux institutions financières canadiennes un meilleur accès au marché financier chilien.

Primo, le Chili leur accordera le traitement national : les institutions canadiennes (banques, coopératives, assureurs, etc.) seront traitées sur un pied d'égalité avec les institutions locales. Elles ne pourront pas être discriminées parce qu'elles sont canadiennes, si par exemple un nouveau gouvernement devenait hostile à l'endroit des banques étrangères.

Secundo, les institutions canadiennes pourront avoir des activités au Chili sans y avoir de filiale. Selon une source gouvernementale à Ottawa, les institutions canadiennes pourront entre autres offrir des produits d'assurance au Chili (dont des activités de réassurance) et des services de gestion de portefeuille à partir du Canada.

Cet accès facilité au marché financier chilien découle de la signature d'une entente intervenue le 16 avril entre le premier ministre Stephen Harper et le président chilien Sebastian Piñera.

Elle modernise le chapitre sur les services financiers de l'accord de libre-échange conclu entre les deux pays, en 1997. Le nouveau traité entrera en vigueur une fois que le Parlement canadien et le congrès chilien l'auront approuvé, probablement en 2013.

Mêmes avantages que leurs concurrentes américaines

Au moins huit institutions financières canadiennes sont implantées au Chili, dont la Banque Scotia et RBC Gestion du patrimoine. Elles ont refusé de commenter l'impact qu'aura le nouvel accord sur leurs activités au Chili.

«Ce nouveau traité accordera en fait aux institutions canadiennes les mêmes avantages que leurs concurrentes américaines et européennes au Chili», précise Gordon Ritchie, un ancien négociateur commercial canadien, aujourd'hui conseiller principal chez Hill+Knowlton Stratégies, à Ottawa.

Les États-Unis et l'Union européenne ont respectivement conclu des accords de libre-échange avec le Chili, en 2004 et en 2005.

Or, ces traités négociés après celui du Canada étaient plus avantageux, selon la source gouvernementale à Ottawa. Ils accordaient par exemple le traitement national aux banques américaines et européennes.

Selon l'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, la plus grande libéralisation du marché financier chilien est aussi une conséquence logique. «Nos relations commerciales se sont accrues. Il y a des flux financiers qui suivent et des investissements qui se font.»

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