L'économie de Québec est si florissante que presque tout le terrain disponible est déjà occupé ou le sera sous peu. En fait, depuis la fusion, la ville a dépassé ses prévisions les plus optimistes année après année.
En fait, l'espace manquera pour les projets à venir. Ces jours-ci, la ville finalise la réflexion sur son prochain plan de développement urbain, celui qui déterminera son déploiement dans les 25 prochaines années.
" Depuis la fusion de Québec, au début des années 2000, nous surpassons constamment les prévisions de croissance les plus optimistes ", dit Bernard Auger, directeur du service de développement économique à la Ville de Québec
" La population croît à un bon rythme et nous vivons une situation de plein emploi. Le taux d'activité n'a jamais été aussi élevé. Principale conséquence : le territoire s'est développé plus rapidement que nous l'avions prévu et nous devons déjà prévoir le prochain plan ", ajoute-t-il.
Davantage de personnel bilingue
Confortablement installé à son bureau de l'édifice de La Fabrique, à l'angle du boulevard Charest et de la rue de la Couronne, Bernard Auger rappelle que l'économie de la Capitale-Nationale a pris le virage de la diversification dès les années 1990.
" L'objectif était de moins dépendre de la fonction publique. La croissance est venue d'autres secteurs. Par exemple, l'industrie de l'assurance joue un rôle important dans la région. Il y a près de 20 000 emplois directs dans ce secteur ", souligne-t-il.
Un des défis que doit relever l'industrie de l'assurance est celui du bilinguisme chez les candidats qu'elle recrute, une nécessité car la plupart des assureurs de Québec sont de taille nationale et desservent une clientèle canadienne. " Il y a une tendance à l'amélioration du bilinguisme dans la région de Québec, mais il y a encore du chemin à faire. Nous travaillons de près avec les cégeps et les universités pour améliorer ces compétences au sein de notre personnel ", dit Gilles Savard, directeur des ressources humaines et des relations de travail, chez Desjardins Sécurité financière.
La bonne tenue de l'économie a même convaincu des promoteurs de construire des tours de bureaux. Comme Cominar, qui vient d'investir 125 millions de dollars dans la construction de deux tours de 20 étages sur le boulevard Laurier, dans l'arrondissement Sainte-Foy. " Ces espaces locatifs seront les bienvenus, car Québec affiche un des taux d'inoccupation les plus bas au Canada, à 3,7 %. Nous sommes seulement devancés par Calgary ", explique M. Auger, de la Ville.
Divertissement interactif
En plus du secteur de l'assurance, Québec peut compter sur l'industrie du jeu et du divertissement, en émergence.
Au début de l'année, 500 emplois y étaient liés. À la fin de 2009, elle aura doublé sa taille, prévoit M. Auger.
L'industrie du jeu et du divertissement est un exemple de ce que le maire de Québec, Régis Labeaume, privilégie comme secteurs de développement pour sa ville. L'élu parle d'innovation technologique et de l'industrie de la créativité comme moteurs de développement.
Par exemple, le développeur de jeux vidéo Beenox, qui produit le populaire Guitar Hero, construit ses futurs bureaux, sur le boulevard Charest, dans le quartier Saint-Roch, en ébullition. L'entreprise devrait compter 200 employés d'ici la fin 2009.
De plus, l'École nationale en divertissement interactif (ENDI) a ouvert ses portes en septembre. Il s'agit d'un projet des acteurs de l'industrie du jeu, des cégeps locaux, de l'Université Laval et de la Ville de Québec.
L'ENDI fonctionne à plein régime. " On devrait déjà augmenter la capacité d'accueil de cette école ", a précisé le maire Labeaume lors de l'ouverture du Forum de développement local organisé par le CLD de Québec, qui s'est tenu il y a quelques jours dans la ville.
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